L'Organisation tunisienne pour informer le consommateur (Otic) a dénoncé, dimanche 22 septembre 2025, la hausse injustifiée des prix des viandes rouges. Dans un communiqué, l'Otic a indiqué que cette augmentation restait injustifiée, d'autant plus que les coûts de production ont considérablement baissé. L'organisation a ajouté que cette flambée des prix épuise le pouvoir d'achat des Tunisiens et constitue une charge supplémentaire pour les consommateurs. Elle a également dénoncé l'absence d'un réajustement des prix en fonction de la baisse des coûts de production. L'Otic a enfin considéré que ce décalage reflète un dysfonctionnement du marché et a appelé à la mise en place de mesures urgentes pour protéger les consommateurs. L'organisation a ensuite tiré la sonnette d'alarme sur la situation critique du secteur de la santé en Tunisie. Elle a dénoncé les délais excessifs de remboursement des frais médicaux, qui peuvent atteindre jusqu'à cinq mois, plaçant des milliers de familles dans des situations financières difficiles. Ces retards contraignent certains assurés à reporter leurs soins, à recourir à l'endettement ou encore au paiement échelonné, ce qui fragilise davantage leur pouvoir d'achat. L'Otic a aussi pointé du doigt l'inadéquation du plafond annuel de couverture santé, qui ne suit ni l'inflation médicale ni l'évolution des salaires, ainsi que l'obsolescence de la liste des maladies lourdes et chroniques. Elle a, en outre, critiqué le manque de transparence dans la tarification des cliniques et cabinets privés, accusés de pratiquer des marges abusives sur certains médicaments et dispositifs médicaux. Elle a rappelé que plusieurs établissements refusent de publier leurs tarifs, exposant ainsi les patients à des factures imprévues. L'Otic a également regretté le retard dans la généralisation de la carte électronique « Labes », censée améliorer l'efficacité et la transparence des remboursements. Face à ces dysfonctionnements, elle a appelé à une réforme urgente visant à imposer la prescription scientifique, renforcer les mécanismes de contrôle des ministères concernés et réorienter les ressources de la Caisse nationale d'assurance maladie vers le renforcement du service public de santé. Enfin, l'Otic a dénoncé la hausse des tarifs d'accès à internet, accompagnée, selon elle, d'une baisse de la qualité du service.