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« Maître Aliboron » ou l'âne de la fable
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 07 - 2011

Je vous demanderais d'avoir l'obligeance de publier cette réflexion qu'a suscitée l'article de M. Rafik B. Hassine intitulé «Grandeur et décadence de la civilisation arabe», dont la première partie est parue le 22 juin 2011 dans la page «Opinions» de votre journal.
Tout en vous félicitant, cher Monsieur Ben Hassine, pour la haute tenue et la manière originale avec laquelle vous avez traité la question de la contribution des Arabes à la science et à la civilisation universelles, je me permettrais de soulever à propos de l'une de vos opinions une objection qui pourrait paraître d'un ordre accessoire, mais qui n'est peut-être pas dénuée de toute importance.
Vous avez, en effet, voulu voir dans la désignation, par l'écrivain français Jean de La Fontaine, de l'âne de l'une de ses fables par l'expression «Maître Aliboron», une flèche particulièrement méchante adressée au philosophe arabe Al Biruni. La chose est pourtant susceptible, selons nous, d'une interprétation beaucoup plus plausible et plus respectueuse de l'éminent penseur. N'oublions pas que La Fontaine écrivait au début du XVIIe siècle, alors que le Moyen Age et la Renaissance, époques où la philosophie et la science arabes faisaient florès en Occident et quand la réputation de la médecine arabe, en particulier, avait encore de beaux restes (Al Biruni, alias maître Aliboron était aussi médecin). Toutes ces circonstances ne devraient-elles pas inciter à conjecturer que quand La Fontaine désigne un âne par l'expression «Maître Aliboron», cela ne pourrait être, en toute probabilité, que pour persifler le malheureux quadrupède, et cela dans le style délicieusement badin des fables du même La Fontaine ? Cela aurait été exactement de la même manière que si, de nos jours, on appelait le même animal «Einstein», par exemple. D'autre part, une certaine balourdise de l'expression «Maître Aliboron» a peut-être contribué à la percevoir comme agressive en elle-même vis-à-vis du philosophe arabe. N'oublions pas, enfin, qu'en latinisant son nom, comme il l'avait fait aussi pour Averroès, Avicenne, Rhazis et d'autres encore, l'Occident a en quelque sorte officialisé l'estime dans laquelle il tenait Al Biruni. Comment penser, dès lors, que ce même Occident ait pu, par le truchement de l'une de ses plus illustres plumes, aller jusqu'à quasiment le traiter d'âne ? La chose nous paraît hautement improbable, voire irrecevable.


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