A Tunis, ici et là, bien des pancartes et autres tableaux lumineux annoncent moult messages publicitaires. L'un d'eux affiche en franco-arabe le mot Dima en lettres latines. Traduisez «à jamais ou pour toujours», histoire de flatter un certain produit voué à un avenir permanent selon ses annonceurs. Ce qui n'est pas forcément pédagogique. En effet : proposer à des écoliers ou à des lycéens en herbe de tels arabismes, ce n'est pas gentil. Ni raisonnable. Prière de choisir entre la langue d'El Jahedh et celle de Molière. A ces annonceurs, nous ne disons pas «bravo» face à leurs écorchures linguistiques, hélas de plus en plus à la mode sur nos écrans télévisuels. Drôle de ratatouille (chakchouka) verbale, à la mode de chez nous. Point trop n'en faut tout de même. Gabegie Tableau insolite. La place Barcelone à Tunis regorge partout d'étals anarchiques et de vendeurs à la sauvette. A l'aise, ils colonisent les trottoirs à tel point que les piétons (ils et elles) sont acculés à emprunter carrément les chaussées, au risque de se faire «mordre» par la meute mécanique. Conclure au ballet incessant. Du matin au soir, jusqu'aux dernières incandescances du soleil. De salissure en salissure Le TGM. Trois initiales pour nommer le réseau «Tunis-Goulette -Marsa». Hélas, au niveau de la station «Kheireddine», pour ne citer que celle-là, force graffiti en barbouillent les murs. Soit des salissures toutes en peinture, dûes à l'incivisme alerte de ces réformés de la matière grise : des écervelés qui, à force de s'ennuyer comme des pingoins dans un désert, s'amusent à enlaidir des murs initialement propres. Même gâchis remarqué, par ailleurs, dans les gares de la Sncft. C'est à n'y rien comprendre : devoir donc être très intelligent pour savoir ce que ces délinquants en tirent. Comment savoir ce qui les rend aussi déraisonnables‑? Peut-être souhaitent-ils se distinguer, histoire de compenser ainsi leur propre effacement.