Environ 9 millions de quintaux de céréales ont été collectés jusqu'au 20 juillet, contre 4,7 millions de quintaux durant la même période de 2010, a affirmé jeudi, Mme Amel Nafti, directrice générale de la production agricole au ministère de l'Agriculture et de l'Environnement. La récolte placée cette année sous haute surveillance en raison de menaces d'incendie a été évaluée à 20 millions de quintaux dont seulement 50 % devraient être récoltés pour une valeur de 550 millions de dinars (MD). Il s'agit de la plus importante récolte enregistrée ces dernières années après celles de 2003 et de 2009. Mme Nafti, qui s'adressait aux journalistes lors de la rencontre de presse périodique de la cellule de communication du Premier ministère, a précisé que les quantités collectées sont constituées de blé dur (5,6 millions de quintaux), de blé tendre (1,5 million de quintaux) et d'orge (1,8 million de quintaux). Elle a, cependant, indiqué que la récolte, qui demeure de qualité moyenne, a notamment souffert du "phénomène de germination", lequel a affecté la qualité des graines destinées à la fabrication de farine. Ce phénomène observé, notamment, dans les gouvernorats de Zaghouan et Siliana, est dû aux pluies diluviennes enregistrées à la fin de la saison, suivies d'une hausse des températures. La récolte touche actuellement à sa fin avec 94% des champs de céréales récoltés couvrant 1,3 million d'hectares. La collecte a atteint son point culminant fin juin avec 324 mille quintaux collectés en une journée contre 225 mille quintaux par jour en moyenne. S'agissant des 11 millions de quintaux de céréales qui restent de la récolte, la responsable a affirmé que les agriculteurs dans les régions du Centre et du Sud n'ont pas pris l'habitude de remettre leur récolte aux centres de collecte. Ces derniers (les agriculteurs) gardent leurs récoltes pour leur propre consommation et pour l'alimentation de leur bétail, a-t-elle dit, ajoutant qu'une partie de cette récolte sera également utilisée en tant que semences et une autre est écoulée sur le marché parallèle. (TAP)
