Alors qu'ils avaient très bien réagi à l'annonce du plan d'aide à la Grèce, les marchés financiers sont plus nerveux aujourd'hui. Les Bourses asiatiques ont terminé en repli et les Bourses européennes ont ouvert en baisse. C'est une réaction due aux inquiétudes sur la dette américaine, mais également une réaction à la décision des agences de notation d'abaisser la note de la Grèce. L'agence de notation Moody's a abaissé la note de la Grèce à un cran du défaut de paiement. Vendredi 22 juillet, déjà, l'agence Fitch avait placé le pays en défaut partiel. Il fallait s'y attendre. Pour les agences de notation, les échanges d'obligations grecques contre de nouvelles, induisent que les créanciers privés vont essuyer des pertes. Il est en effet prévu, dans l'accord trouvé jeudi à Bruxelles, que les banques ne seront pas remboursées sur la totalité des prêts consentis à Athènes. Moody's a donc prévenu qu'au moment de l'échange de titres, l'agence considérera le pays en défaut de paiement. Ce sera une situation inédite dans la zone euro. Mais la Banque centrale européenne a mis en place des mécanismes pour que les banques grecques puissent continuer à se refinancer pendant cette période de défaut. Ce qui fait que, paradoxalement, les agences Fitch, comme Moodys, jugent plutôt positif l'accord conclu pour stabiliser la crise de la zone euro. Les agences se félicitent que la Grèce soit moins dépendante des marchés financiers. Et, signe du retour de la confiance sur le marché des emprunts d'Etat européens, les taux des obligations grecques à dix ans ont fortement reculé.