Double contrainte que nous devons transformer en avantages. Ramadan au cours de l'été, comme c'est le cas depuis ces dernières années, se caractérise en effet par deux données contraignantes, un jeûne de près de 16 heures et une chaleur parfois excessive. Une phase de jeûne assez longue va permettre à l'organisme de mieux se reposer et donc mieux se désintoxiquer et mieux se régénérer. Une donnée qui va nous donner plus de patience. A cause de la chaleur, l'apport énergétique devra encore être plus réduit que d'habitude. Afin d'éviter la déshydratation nous devons consommer deux litres d'eau (y compris celle provenant des aliments). La restriction calorique va donc laisser la place à un apport hydrique plus important (boire en dehors des repas), à l'instar des habitants du Sahara qui satisfont leurs besoins en eau surtout la nuit afin d'éviter l'excès de sudation et qui se protègent très bien de la chaleur, même quand ils sont dehors. La sudation a, en effet le pouvoir de déclencher la soif à cause des double pertes en eau et en sels minéraux. Cela est aussi valable dans un climat humide . La réadaptation se fera très rapidement. Au cours de la phase de non-jeûne Opter pour un régime rafraichissant . C'est-à-dire encore plus pauvre en calories grâce aux salades variées (beaucoup d'eau, de vitamines, de sels minéraux, de fibres et très peu d'énergie), aux soupes froides (comportant à la fois beaucoup d'eau et tous les nutriments nécessaires dans des proportions équilibrées) et aux fruits peu sucrés. Bannir totalement les fritures. Les briks au four sont aussi délicieux que ceux frits, sinon plus. Ce régime sera composé comme suit : -Une collation de rupture (iftar) sous forme d'une soupe très diluée aux légumes et aux viandes blanches et de quelques portions de fruits (trois ou quatre dattes par exemple). Eviter de rompre le jeûne en commençant par boire de l'eau refroidie ou glacée. - Cette collation sera suivie d'une pause plus ou moins longue. L'idéal est qu'elle s'étale sur près d'une heure et demie . - Prendre ensuite un repas équilibré qui doit répondre à un tiers des besoins nutritionnels quotidiens. Céréales complètes, très peu d'huile, viandes blanches ou poisson (il n'existe pas de poissons nobles et moins nobles du point de vue strictement nutritionnel) et légumes, le tout cuit au four ou à la vapeur. Eviter de frire les poissons, surtout ceux dits bleus. Mastiquer lentement afin de mieux digérer et afin d'éviter le surplus. Ce rythme d'alimentation va permettre au cerveau de détecter à temps les signaux de satiété et donc d'ordonner d'arrêter de manger. Eviter de regarder la télé au cours des repas afin de ne pas perturber la digestion. - Prendre une collation au milieu de la soirée à base de laitages par exemple (privilégier les produits laitiers fermentés conditionnés par l'industrie) - Eviter les sucreries au cours de la soirée ainsi que le grignotage. - Boire de l'eau en dehors des prises alimentaires et éviter qu'elle soit trop refroidie ou glacée. - Eviter les veillées tardives. Cela permettra de satisfaire une bonne partie des besoins en sommeil. Le manque de sommeil est moins supportable que la faim ou la soif. Pour le jeûne - Prendre un copieux s'hour équilibré basé sur des glucides complexes, des lipides et des protéines toutes deux d'origine végétale juste avant le début du jeûne. - Terminer ce repas complet, pilier du jeûne par un grand verre de b'ssissa à base d'orge diluée à l'eau fraîche et de préférence sans sucre. Un vrai bouclier contre la faim et la soif. - Commencer très tôt ses activités indispensables. Toute la famille pourrait participer, par exemple, à la préparation du repas de l'iftar au lieu de laisser cette tâche pour l'après midi avec toutes ses contraintes et ses désagréments. Sinon bouger avant de se rendormir pour trois ou quatre heures. - Laisser les efforts qui peuvent attendre pour l'après rupture du jeûne. - Fragmenter les tâches nécessitant un effort physique important, si possible. Les petites pauses permettent, en effet, une meilleure récupération donc une meilleure réactivité de l'organisme. - S'offrir une bonne sieste réparatrice. Entre deux et trois heures, soit un cycle complet de sommeil.