" Pour 2011, le gouvernement tunisien aspire à un rendement total de 320 MW d'énergie, ce qui correspond à près de 6 % de la consommation nationale actuelle". Un objectif confirmé par le dernier numéro de "Partenaire et Développement", édité par la Chambre tuniso-allemande de l'industrie et du commerce. Cette publication parle également des différents efforts réalisés par les différentes organisations pour le financement et l'encouragement des sites éoliens en Tunisie. D'ailleurs, des études ont été menées pour montrer que notre pays "pourrait couvrir jusqu'à 1000 MW d'énergie éolienne grâce aux bonnes conditions de vent. D'autre institutions et organismes ont également enquêté sur la question, parmi eux la GTZ. La coopération internationale allemande a analysé plusieurs sites comme celui d'Enfidha, Zarzis, Cap Négro... Ils ont pu déterminer si ces sites peuvent être destinés à des parcs éoliens. Par ailleurs, d'autres sites ont été également mis à l'étude avec l'aide du Pnud pour connaître leur vraie valeur dans ce sens. Tous ces efforts ont pu donner des résultats clairs et ont montré que, non seulement le nord de la Tunisie présente un potentiel mais aussi les régions intérieures dont notamment le sud. Dans les régions du Nord et du Nord-Est, la vitesse du vent varie de 7 à 10 mètres par seconde... Dans les régions centrales, la vitesse est de 7 m/s à une altitude de 60 m. Pour ces mêmes régions, elle serait de 9m/s vers une altitude de 30 m...", précise "Partenaire et Développement". Ainsi, et d'après toutes les études faites, le potentiel tunisien dans le secteur éolien est très encourageant. Plusieurs sites ont été déjà repérés comme celui de Sidi-Daoud avec une capacité de 54MW. Il est aussi à signaler qu'un parc éolien pourrait voir le jour selon cette même publication, et ce, dans la région de Bizerte pour une nouvelle capacité de 190 MW. Une capacité prévue pour 2012. Une autre station à Métline Kchabat pourrait donner une capacité additionnelle de 120 MW. Selon la source, l'Etat tunisien compte beaucoup sur les investisseurs privés, notamment étrangers. Et pour les attirer vers le site tunisien, il prévoit des subventions, des exonérations partielles au profit des industries et des projets de joint-venture, afin d'accroître la compétitivité. La revue présente dans ce même numéro un événement qui se déroulera entre le 29 novembre et le 1er décembre 2011 et qui sera lié aux énergies renouvelables. Il s'agit de "la 7 ème rencontre tuniso-allemande sur les énergies renouvelables" où une délégation d'hommes d'affaires sera en visite en Tunisie pour des rencontres d'affaires et de partenariat. Autre sujet de pointe évoqué sur les colonnes de ce bulletin ; l'agriculture biologique, dont la Tunisie occupe la deuxième place sur le plan africain et se place en 24e position au niveau mondial, et ce, sur une moyenne de 141 pays dans le monde œuvrant encore à l'agriculture biologique. Ce thème évoqué par "Partenaire et Développement" parle des débuts de ce type d'agriculture en Tunisie qui a commencé durant les années 80 avec de simples initiatives privées et qui ont connu des débuts très timides. En 1999, l'Etat a commencé à s'intéresser au secteur et a établi une stratégie complète avec des textes de loi et des textes réglementaires puis a créé ensuite une structure spécifique à la recherche. Cette stratégie se base essentiellement sur la vulgarisation, la formation et la promotion. L'Etat prend en charge aussi 30 % de l'ensemble des coûts liés au passage à l'agriculture biologique à travers les installations et les équipements, ainsi que 70 % des coûts de la certification et du contrôle. Suite à ces mesures, la production biologique des produits commence à prendre un peu plus d'ampleur, en particulier celle des dattes et des olives. Il y a eu aussi la certification bio de certains produits comme les amandes, les légumes, les plantes aromatiques, le miel et le jojoba. La revue rappelle, d'autre part, que la Tunisie reste le seul pays arabe et africain à disposer d'une législation dans ce domaine. De 2002 à 2009, la superficie cultivable est passée de 186.000 à 336.000 hectares. La production végétale est passée de 9.000 tonnes en 2002 à 247.000 tonnes en 2009. Durant cette même période, le nombre d'entreprises a, lui aussi, affiché une nette hausse pour passer de 481 à plus de 2.000 des chiffres qui confirment la bonne progression du secteur.