Aussitôt tombé le rideau du Festival international de Bizerte que celui de la Médina s'est levé avec cette soirée d'ouverture de l'artiste Mokdad Shili. Certes, la coïncidence avec les veillées ramadanesques n'a pas aidé à attirer le public qu'on attendait. Mais l'invité de Bizerte, en professionnel convaincu, a fait fi des conditions loin d'être avantageuses, comme ce fut le cas, il n'y a pas si longtemps, pour certains de ses collègues. Le chanteur Shili a concocté son programme à l'occasion de ce mois saint et de piété, un programme composé exclusivement de «chant soufi». Assis pendant près d'une heure et demie, vêtu d'un costume blanc,n'entonnant que des «chansons» à caractère religieux, il avait répliqué à un spectateur qui demandait plus d'animation et de légèreté que Ramadan était plutôt le mois de la repentance, de la tolérance et du pardon. «Irtijel», le thème du travail effectué par Mokdad Shili, est un genre de musique qui a ses adeptes et son espace culturel. La scène du théâtre de plein air s'est avérée, en fin de compte, inappropriée pour un tel spectacle. A cette occasion, Shili a accompli son devoir envers la profession, mais la communication avec le public reste encore à améliorer... La qualité du travail n'est pas toutefois à remettre en question, pour rendre à César ce qui lui appartient!