«Quand on veut on peut !» Jamais cette affirmation n'a été aussi vérifiée que samedi matin, 6 août, à Bizerte. En effet, les dépassements et l'anarchie qui régnent dans les principales artères de la ville sont allés au-delà de l'entendement. Les rues Sassi El Bahri, Cheikh-Driss, les places du Commandant Béjaoui, Slaheddine-Bouchoucha et du 13-Janvier 1952 nous ont habitués au désordre le plus total, mais voir l'Avenue Habib-Bourguiba assiégée par des vendeurs à la sauvette de produits de toutes sortes est chose nouvelle et porte un coup fatal à l'esthétique, la sécurité et l'hygiène de la capitale du Nord tout entière. Et c'est parce que l'image de Bizerte se dégrade de plus en plus qu'une opération de remise en ordre a été entreprise par les services municipaux conjointement avec les forces de l'ordre (la police) et l'armée. La ville a alors retrouvé son calme et son charme, momentanément, il est vrai. On peut penser, même dans la situation actuelle, que l'intervention des parties sus-citées très tôt le matin a empêché les hors-la-loi de s'installer sur la chaussée. La circulation est devenue fluide et la fierté du citoyen responsable retrouvée, le temps d'une matinée. Il va falloir conduire, de nouveau, de telles actions. La dissuasion suffit à repousser, un tant soit peu, ce nouveau genre d'intrus qui grossissent les effectifs du commerce parallèle. Enfin, le rôle des associations issues de la société civile a aidé à cette opération de bon sens et de défense contre la gabegie!