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Le «dark tourism», la découverte d'un secteur
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 08 - 2011


Par Malak SGHAIER(*)
Le "dark tourism" ou encore le tourisme sombre "est le nom donné à un tourisme qui implique la visite de sites associés à la mort, à la destruction ou tout simplement aux sites à caractère funèbre".
Il s'agit vraisemblablement d'une tendance qui est en vogue et qui jouit d'un grand succès partout dans le monde où les lieux dédiés aux commémorations des guerres, des désastres et des catastrophes naturelles augmentent et rencontrent un exploit remarquablement croissant.
Le "dark tourism" intéresse-t-il seulement une partie bien déterminée et restreinte de touristes‑? Si les derniers événements en Tunisie ont fait perdre des touristes, la révolution peut-elle faire la promotion d'une toute nouvelle variante de tourisme, du moins en Tunisie ? S'agit-il d'un voyeurisme ou d'un facteur potentiel de développement économique et culturel ?
Le "dark tourism" dans le monde
L'attrait pour des endroits liés à la mort, à la souffrance ou encore à la peur n'est pas nouveau, il s'agit néanmoins d'un phénomène de masse qui implique ces dernières années le secteur du tourisme.
L'exemple le plus impressionnant est celui du camp d'extermination nazi d'Auschwitz-Birkenau en Pologne qui suscite l'intérêt de près d'un million de visiteurs chaque année. Ainsi, Alcatraz aux Etats-Unis et Robben Island en Afrique du Sud figurent également parmi les exemples les plus connus.
En Chine par exemple, les autorités ont même créé un circuit touristique dans la province de Sichuan qui a été touchée par un tremblement de terre catastrophique en 2008.
Autres lieux appréciés par les partisans du "dark tourism" : Ground Zero à New York, le château de Poenari en Roumanie (la légende de Dracula) ou encore la province d'Aceh en Indonésie (terriblement touchée par le tsunami en 2004).
Le côté obscur de la Tunisie
La Tunisie dispose à travers son territoire d'un patrimoine important, qui reste mal exploité et insuffisamment valorisé, susceptible de faire plaisir à toute une catégorie de touristes qui souhaite autre chose que le triptyque : mer-soleil-bronzage.
En effet, notre pays a aussi ses tragédies, on compte plusieurs endroits liés à la mort qui ne sont pas utilisés de manière touristique tels que Sidi Bouzid (le berceau de la révolution tunisienne) ou encore Bizerte (les martyrs de la bataille de Bizerte 1961) et bien d'autres pages obscures de notre histoire qui sont peu connues.
La question qui se pose ici est de savoir si la Tunisie est en mesure d'attiser la curiosité d'une catégorie bien déterminée de touristes à la recherche d'émotions macabres sachant que Hiroshima, Tchernobyl, Ground Zero, le théâtre de massacres et de catastrophes et bien d'autres attirent chaque année des millions de touristes.
Grâce à cet apport, le dark tourism peut devenir un facteur de développement économique et culturel des régions tunisiennes.
Selon les spécialistes qui sont en train d'étudier ce phénomène, le tourisme sombre est non seulement très largement répandu parmi les touristes, mais il est en croissance impressionnante. Il appartient donc à tous les professionnels du tourisme tunisien d'accompagner cet enthousiasme et d'aller à la recherche de cet intérêt auprès des touristes. Cela commencerait, à mon humble avis, par offrir l'opportunité de découvrir des endroits morbides, voire de proposer des circuits de la révolution tunisienne. Par ailleurs, il faut surtout veiller à ce que cette nouvelle variante de tourisme soit une exploitation respectueuse et véridique des endroits et des lieux liés à la révolution et aux différentes pages sombres de notre histoire.


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