• Faire face aux sit-in anarchiques et lutter contre les braquages L'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), le Conseil de l'ordre national des avocats et la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (Ltdh) ont appelé les acteurs influents sur la scène nationale, dont les partis politiques et la société civile à respecter les principes démocratiques dans la gestion des conflits pour assurer la réussite des élections de la Constituante prévues le 23 octobre prochain. Dans une déclaration commune rendue publique, hier, ces organisations se disent satisfaites de la réussite du « processus consensuel » dans l'élimination de nombreux obstacles rencontrés après la révolution, dont la crise des réfugiés sur les frontières tuniso-libyennes et les examens nationaux, notamment le baccalauréat. Elles appellent, également, à éviter tout ce qui est de nature à attiser les tensions et à nourrir le sentiment de déception, réaffirmant la responsabilité de tous les Tunisiens dans l'apaisement des esprits ainsi que dans le traitement des dossiers épineux légués par la dictature. Le gouvernement de transition, ajoutent-elles, doit faire preuve d'un surcroît de rigueur pour réaliser les objectifs de développement dans les régions démunies, identifier les sources de tension dans les régions et juger toute personne qui tente de compromettre la sécurité du citoyen et de la patrie. A cet égard, elles mettent en garde contre les risques de la dérive sécuritaire et du retour des symboles de l'ancien régime sous d'autres appellations et appellent à juger les personnes impliquées dans les affaires de répression et de corruption et à assainir l'institution judiciaire de tous ceux qui ont contribué, sous l'ancien régime, à étouffer les libertés et à couvrir les pratiques de corruption. Elles s'engagent, également, à lancer une campagne internationale pour restituer l'argent volé et les biens spoliés et faire pression sur les gouvernements des pays concernés afin de recouvrer cet argent, et ce en collaboration avec les organisations de la société civile dans ces pays. Après avoir réaffirmé le droit d'expression dont celui de manifester, les signataires de cette déclaration mettent l'accent sur l'impératif de faire face aux « sit-in anarchiques », de lutter contre les braquages sur les routes et les chemins de fer et d'éviter de paralyser les entreprises économiques.