• Produits alimentaires en abondance, mais attention aux pratiques illicites! L'heure est au... surbooking au marché municipal de la ville de l'Ariana et ses alentours. L'encombrement est tel qu'on y joue des coudes, commerçants et clients confondus. Y circuler, c'est prendre son mal en patience. Y parvenir, c'est s'armer d'un sang-froid «british», pour ne pas s'attirer les foudres des éternelles «victimes de la hchicha ramadanesque»! Le plus curieux que cette situation des plus inconfortables persiste, bien que ledit marché soit doté de trois accès, en vue de décongestionner la circulation et de maîtriser l'affluence de la clientèle. A l'intérieur, cohabitent tant bien que mal boutiques et étals anarchiques. Qu'à cela ne tienne, puisque les produits alimentaires y sont abondants. Et cela semble faire la joie du couffin de la ménagère. «C'est vrai qu'on a de la peine à y circuler. Mais l'essentiel est que l'offre est là, Dieu merci», reconnaît une dame qui estime que «nous ne manquons pas de choix, d'autant plus que certaines denrées, jusque-là rares et parfois même introuvables, ont fait leur réapparition». Pour un vendeur de fruits et légumes, «la pénurie n'est plus qu'un mauvais souvenir grâce à un formidable effort de réapprovisionnement déployé par les services concernés, particulièrement au marché de gros de Bir El Kassâa». Là où,‑tôt le matin, camions et camionnettes s'emploient à faire le plein de marchandises avant de rallier le marché municipal de la ville de l'Ariana. «Nous avons joué la carte de ce marché pour sa rentabilité garantie», indique un grossiste, sans doute pour rappeler que ce pôle commercial, bien que vieux de quatre décennies, demeure très couru non seulement par les Arianais, mais aussi par des clients venant des cités avoisinantes (El Manazeh, Ghazala, La Soukra...). Elle court, elle court... la hausse Tout cela est beau, convenons-en. Cependant, une seule ombre au tableau: les pratiques illicites de certains commerçants avec notamment une hausse incontrôlable des prix d'une bonne partie des denrées exposées à la vente, «Les prix du piment à 1,5 dinar ? C'est du jamais vu», se plaint une cliente... Au couffin désespérément vide! Et pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé de tirer la sonnette d'alarme auprès des services concernés», s'inquiète un père de famille qui fait état «du comportement inadmissible de certains vendeurs qui, sans foi ni loi, s'amusent à augmenter les prix comme bon leur semble». Et le contrôle des prix dans tout cela‑? «Ça nous dépasse», répond laconiquement un agent de la police municipale qui impute cette «inefficacité» à moult facteurs dont, selon ses dires, «l'effectif réduit des agents de contrôle, le nombre impressionnant et donc difficile à gérer des points de vente, le manque de collaboration des citoyens qui hésitent généralement à signaler les abus ainsi que… la peau dure des incorrigibles contrevenants parmi les commerçants». Cela dit, si la police municipale de la ville accuse un score maigrichon dans ce domaine, elle peut tout de même se contenter d'une consolation, à savoir la fermeture des rues conduisant au marché, ce qui a eu pour effet d'assurer la fluidité de la circulation des citadins dans ces voies. Ce qu'on appelle «limiter les dégâts». Et c'est au moins ça de gagné, n'est-ce pas M. le maire‑?