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La recherche d'une formule aussi diversifiée que rentable
Financement de l'économie
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 08 - 2011

• La substitution de la dette externe par une dette interne est de nature à réduire les risques de change et de refinancement.
• Pour assurer la relance économique, le déficit budgétaire sera porté à 5%.
• Seulement 6% des financements sont apportés par le marché boursier.
Tout compte fait, un point de croissance est en mesure de créer 20 mille emplois et de dynamiser le tissu économique, éventuellement dans les régions. On ne cesse de rappeler que ces deux variables constituent les principaux défis de l'étape à venir, compte tenu de la conjoncture spécifique de la nouvelle Tunisie et des changements structurels qui dressent le nouvel environnement économique de la région Mena.
Désormais, l'économie nationale aura besoin de plusieurs points de croissance pour finaliser le programme économique et social de la période 2012-2016. En effet, la réussite de la première phase de relance, 2011-2012 et la deuxième de rattrapage 2013-2014, est largement tributaire du régime des moteurs de croissance économique, principalement des investissements, publics et privées, nationaux et étrangers. A cet égard, il convient de préciser que les mécanismes et les sources de financement des investissements, plus généralement de l'économie, conditionnent en grande partie le comportement des investisseurs et le rythme de la croissance économique du pays. Dans ce cadre, l'association des économistes tunisiens (Asectu) a organisé, récemment, une veillée ramadanesques pour débattre les différentes sources de financement de l'économie tunisienne. Même si le recours à une source financement ou une autre n'a jamais fait l'unanimité des différentes écoles de pensée économique, encore moins des politiciens, il demeure essentiel de trouver une formule de financement aussi diversifiée que rentable en vue de stimuler le rythme de croissance et de préserver les fondamentaux économiques du pays.
Avec des ressources naturelles limitées et des recettes fiscales de l'ordre de 14 milliards de dinars, l'endettement extérieur demeure une source incontournable de financement des plans et des budgets de l'Etat, estimés à 19,2 milliards de dinars pour l'année 2011. Etant une économie en développement, la dette constitue, alors, l'un des moteurs de croissance.
«Certes, la dette est un mal nécessaire, mais elle n'est pas toujours mauvaise», estime M Jamel Dalleji, chef de cabinet du ministère des Finances. D'ailleurs, le taux d'endettement public extérieur de la Tunisie est relativement maîtrisé. Il n'est que de 45%, de loin inférieur à celui du Japon, 185%, ou d'autres économies avancées à l'instar des Etats-Unis ou de la France. Il faut rappeler que les disparités structurelles entre les économies en voie de développement et celles avancées justifient cette différence des taux d'endettement.
De même, l'examen des comptes budgétaires fait montrer la faiblesse des fonds alloués aux dépenses d'investissement. L'enveloppe d'environ quatre milliards de dinars consacrée à ces dépenses est inférieure à celle allouée pour subventionner les dépenses énergétiques. Conjoncture oblige, ces rubriques budgétaires méritent une profonde révision en vue de consacrer davantage de fonds pour les investissements, moteurs de croissance et pourvoyeurs d'emplois.
Cette année, les budgets ont montré quelques débuts de dérapages non significatifs. Cependant, la persistance des tensions sociales et la réticence des banques, profondément sinistrées, creuseront vraisemblablement les écarts défavorables des comptes budgétaires de l'année 2012, qui s'annonce difficile. D'où la nécessité de solliciter toutes les sources de financement, internes et externes, afin de stimuler l'activité économique du pays.
En s'attardant sur les derniers crédits octroyés, à l'occasion de la participation au G8, largement contestés par maints partis politiques et organisations civiles, M Dellaji a rappelé que les bailleurs de fonds ont accepté de financer des projets dont certains déjà programmés. «Il ne s'agit guère d'une mise aux enchères du pays comme se sont alarmées certaines voies», ajoute-t-il.
Toutefois des efforts ont été consentis pour réduire le niveau d'endettement extérieur. Des mécanismes ont été mis en place pour substituer une partie de la dette externe par une dette interne, via l'émission de bons de trésor. Une telle démarche est de nature à réduire les risques inhérents aux dettes externes, notamment le risque de change et le risque de refinancement. Ces deux risques engendrent respectivement la hausse des annuités de remboursement et des taux d'intérêt. Pis encore, suite à la dégradation de la note de la Tunisie par toutes les agences de notation, les marchés internationaux sont de plus en plus réticents aux demandes du pays et les taux sont constamment révisés à la hausse.
Conscient de cette difficulté de financement, le ministère des Finances a mis en place deux véhicules d'investissement à savoir la caisse de dépôt et des consignations et un fonds d'investissement.
La Bourse, une alternative peu coûteuse et sous-exploitée
Dans toutes les économies, l'activité du marché financier est en mesure de refléter la situation économique du pays. Chez nous, ce rapport logique ne tient pas, vu la faible participation du marché financier dans l'activité économique du pays. En effet, peu d'entreprises font des appels publics à l'épargne, et encore moins ceux qui préparent leurs introductions en Bourse. Ainsi, le marché financier n'assure que 6% de financements des investissements et la capitalisation boursière ne dépasse pas 24% du PIB. Pourtant, sur ces marchés, les investisseurs disposent des excédents de liquidités pour saisir les bonnes opportunités. En plus, plusieurs réformes juridiques ont été adoptées pour réguler les transactions boursières. M Fadhel Abdelkefi, P-d.g de la BVMT estime que «la Bourse des valeurs mobilières de Tunis est dotée des équipements les plus modernes, les techniques de travail les plus avancées et d'éminents experts». Le marché financier s'avère, alors, l'une des solutions du financement de l'économie, jusque-là sous-exploitée. S'agissant d'un financement des fonds propres de l'entreprise, ces fonds ne génèrent pas de frais financiers. Une partie des bénéfices réalisés sera distribuée aux nouveaux actionnaires à concurrence de leurs apports. Outre le financement, la diversification de l'actionnariat est porteuse de nouvelles techniques de management mieux adaptées à l'entreprise et son environnement. A cet égard, transparence oblige, l'entreprise sera en mesure de divulguer des communications financières périodiques. D'où, un meilleur diagnostic des forces et faiblesses de la société en vue de fixer les actions opportunes favorisant le développement et la pérennité de l'entreprise, plus généralement du tissu économique.


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