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Pour en finir avec l'islamisme à la turque
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 09 - 2011


Par Mehmet Turgul Gluglu*
Depuis la légalisation des partis islamiques en Tunisie, on cite fréquemment l'islamisme à la turque. On le cite un peu comme  un morceau de sucre sur une cuillère d'huile de foie de morue. L'islamisme à la turque, tout le monde semble savoir ce que c'est, mais personne ne comprend pourquoi il serait nécessaire pour la Tunisie. C'est étrange de voir un pays islamique, la Turquie, avoir une Constitution laïque, c'est un cas unique, qu'est-ce qui a déterminé cela?
La Turquie était un califat et un sultanat, ces deux caractéristiques étaient personnifiées en un seul homme: le sultan. Cependant, bien que califat, la sharia ne s'appliquait pas car le droit ottoman était une combinaison de droit byzantin, de droit du Sultanat de Rum, de droit iranien, de droit Saljûq et de Sharia islamique essentiellement axée sur l'éducation.
D'autre part, la réforme de l'Islam commença très tôt en Turquie, au 17e siècle, mais ne prit toute son ampleur qu'avec les Tanzimat au 19e siècle; puis pour finir, Atatürk prit le pouvoir, abolit le califat en 1924 et instaura la laïcité. Les Turcs acceptèrent facilement cette abolition, contrairement au monde arabe qui manifesta violemment contre la disparition du califat.
Il faut attendre 1946 pour qu'apparaisse l'islam politique en Turquie, c'était alors la seule opposition au gouvernement, elle draina un grand nombre, issus des petits milieux, essentiellement des artisans et des commerçants, moins par ferveur religieuse que parce qu'ils s'opposaient à la modernité imposée par le gouvernement et plus particulièrement aux grandes industries qui, pensaient-ils, allaient leur porter préjudice...
Nejmeddin Arbakan fut le premier à créer un parti islamique avec lequel il gagna les élections. A partir de là, commença le jeu du chat et de la souris.
Les islamistes essayaient d'imposer la sharia et de créer une union économique et de défense avec les pays islamiques, pendant que l'armée, garante de l'héritage d'Atatürk, répétait les coups d'Etat en leur reprochant une atteinte à la Constitution. Le parti islamique changea plusieurs fois de nom afin de renaître à chaque fois de ses cendres. Finalement il se scinda en deux et un groupe de réformistes créa un nouveau parti : le Parti de la justice et du progrès d'Erdokan.
Grâce au pragmatisme et à la clairvoyance d'Erdokan, ce parti gouverne depuis 2007, mais il faut bien chercher pour trouver une référence quelconque à l'Islam. Il se présente plutôt comme conservateur libéral.
La plupart des analystes s'accordent à penser que ce parti aurait finalement renié son appartenance première et aurait adopté les valeurs de la laïcité et de la démocratie, ce que ne dément pas le site internet de ce parti.
Ainsi donc, l'islam politique turc a constamment été étouffé par l'armée pour finalement changer de visage. C'était le résultat d'un long processus commencé avec la réforme de l'Islam en Turquie, réforme à l'origine de laquelle, il faut le savoir, était un Tunisien : Ibn Abi Dhiaf.


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