La révolution tunisienne du 14 janvier, pour faire sobre, a eu pour conséquence de délier les langues et de libérer la société de «l'asservissement moral» des années de dictatures successive. Seulement, cette liberté sans limite frisant, dans l'état actuel des choses, l'anarchie, n'a pas que des avantages. Cette situation a rendu le comportement du Tunisien plus égoïste et davantage individualiste. Les répercussions sur tous les secteurs de l'activité économique sont tout simplement néfastes, le gain facile étant la devise des partisans du moindre effort. Le manque à gagner pour l'Etat est ainsi inestimable ! Et la première autorité à en souffrir n'est autre que la municipalité. Dans un contexte pareil, les difficultés financières s'accumulent et les tensions au sein de l'administration ne font que se durcir. Dans la région de Bizerte, les mairies de Menzel Abderrahman, Mateur, Metline, Bizerte, Menzel Jemil, Raf Raf, etc. ont vu, chacune, leur budget se réduire considérablement. Le gouvernement n'est pas resté insensible à cette dégradation matérielle des autorités locales, fort heureusement. On a appris au cours d'une rencontre avec le gouverneur, organisée récemment en présence de correspondants régionaux, qu'il a été alloué aux conseils municipaux de la région, de manière exceptionnelle la somme de 2.505.000 dinars répartis ainsi : Bizerte (632.000 dinars), El Alia (114.000 dinars), Ras Djebel (149.000 dinars), Metline (196.000 dinars), Raf Raf (107.000 dinars), Menzel-Bourguiba (215.000 dinars), Sejnane (346.000 dinars), El Aousja (80.000 dinars), Ghar El Melh (90.000 dinars), Mateur (165.000 dinars), Menzel Jemil (118.000 dinars), Tinja (132.000 dinars)… Des sommes qui aideront à coup sûr les responsables à gérer au mieux les problèmes qui n'en finissent pas de rebondir.