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La laïcité de la 5e colonne
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 09 - 2011


Par Mahmoud BEN MAHMOUD*
Suite à l'article paru dans votre numéro du mardi 6 septembre sous le plume de Si Nachi et traitant principalement du problème de la laïcité dans notre pays, je voudrais apporter, dans le cadre d'un dialogue national, ma modeste contribution.
Voyons d'abord comment et quand la laïcité est née en France. En effet, au début du 18e siècle, la noblesse s'est effondrée, laissant la place à une bourgeoisie d'intellectuels, d'avocats principalement. Cette bourgeoisie va tenir le pouvoir jusqu'à ce jour. Parmi ces intellectuels, il y a des juifs français. Mais il y a un obstacle de taille à leur participation au pouvoir, vu le racisme bien vivace à l'époque en France et en Europe et qui perdure depuis des siècles. Et alors qu'à cela ne tienne ! On va séparer le politique du religieux de façon à ce que le politique se fout éperdument du religieux. Dorénavant, que vous soyez catholique, protestant ou juif n'a pas d'importance. On veut des politiques pour mener une politique, et les portes du pouvoir sont ouvertes jusqu'à ce jour aux juifs français. C'est bien comme ça et nous espérons qu'à l'avenir elles seront ouvertes aux millions de musulmans français.
Nous voyons donc que la laïcité n'a qu'une seule origine quoiqu'en disent Gil Kanijar, Jean Bauderot et les autres qui essayent d'adapter cette laïcité à un pays arabo-musulman de culture musulmane depuis plus de mille ans et ne veut rien d'autre que la paix dans le respect d'un temporel musulman tout à fait humain, et ne me parlez pas des intégristes, nous les supporterons comme vous supportez les vôtres a Carpentras et ailleurs en essayant de les ramener sur le droit chemin par le dialogue, et l'Islam en a les moyens historiques pour le faire.
En effet, l'Islam est une religion que certains pratiquent alors que d'autres ne pratiquent pas. Mais tous les musulmans sont de culture islamique et vivent de ce fait un temporel islamique. Je m'explique : moi, votre serviteur, je suis islamique, c'est-à-dire que je respecte mes parents, que je prends la main de l'aveugle, que j'ai de la compassion pour mon prochain, que je suis tolérant… Mais je ne suis pas les préceptes de l'Islam à la lettre et de ce fait, je ne peux pas être taxé d'intégriste, mais je vis mon temporel musulman qui m'a été transmis par mes ancêtres depuis des siècles.
Quant à l'émancipation des femmes, à part une poignée de citoyens à la traîne, tout le monde y souscrit. Tout le peuple tunisien est pour cette avancée historique qui s'inscrit aujourd'hui dans la réalité quotidienne et tout le peuple tunisien est pour les droits fondamentaux mais nous ne sommes pas d'accord avec les privilèges que Zaba et la sinistre Leïla accordent aux femmes ainsi que les passe-droits qui déséquilibrent la famille et mettent notre société en danger. Maintenant que Zaba est en fuite, les libéraux tunisiens changent de cheval de bataille. La religion, disent-ils, est privée et cachée derrière les murs; quant à la laïcité, les libéraux lui donnent la rue et la mission de veiller à la déliquescence des mœurs : des milliers d'avortements d'étudiantes chaque année dans le planning et dans les cliniques, une permissivité sexuelle des plus fortes au monde, des réseaux de prostitution d'étudiantes à Sfax (information parue dans un hebdomadaire de la place) et à Tunis avec toutes les conséquences inévitables sur la santé publique et sur nos valeurs mises à mal, et je ne parlerais pas des attaques à main armée de trains, de vols à la tire, de violences sur les parents. Et la corruption à gogo qui sème la gabegie dans le corps social. C'est ça la laïcité avec ses corollaires de liberté (sic) et de droits de l'Homme (resic) qui est en fait le droit du délinquant sur la vie courante du citoyen non protégé mais qui paye ses impôts. C'est ça la laïcité de la cinquième colonne et cette laïcité on n'en veut pas, cette laïcité on la laisse avec plaisir à l'Occident qui l'a mise au point pour asseoir l'hégémonie d'une classe sociale sur le reste du groupe.
Quant à la chariaâ, je ne l'appliquerais pas pour couper les membres du voleur ou pour lapider une femme qui a aimé. Tout cela est dépassé par la structuration actuelle de notre société qui a d'autres moyens de traiter ces problèmes. Mais je l'appliquerais par exemple pour l'institution de banques islamiques qui commencent quand même à se développer en Europe, car l'intérêt bancaire est inhumain, injuste et démolit principalement les petites gens. Pour plus de précision, je dirais aux lecteurs que dans le système bancaire islamique, la banque ne loue pas l'argent mais s'associe au projet et de ce fait, est partie prenante dans le gain comme dans la perte.
Enfin, je dirais quand même que j'ai apprécié l'intervention de Si Nachi mais personnellement, je lui reproche son caractère magistral qui ne peut pas être compris pas les masses parce qu'il se situe bien loin du niveau des masses alors qu'il devrait être à l'avant-garde des masses mais à un pas des masses. La notion d'ikhtilafe et de hourrya pourrait servir dans un cours de philosophie islamique mais pas à une maturation du peuple tunisien. Vous êtes professeur d'université, Si Nachi, mais vous n'êtes pas un politique et de ce fait, vous ne pouvez pas donner des conseils en politique, merci quand même.


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