Après une trêve estivale de trois mois, les courses vont reprendre cet après-midi sur l'hippodrome de Ksar-Saïd. Comment se présente cette rentrée ? Depuis une quinzaine de jours, on sent une belle effervescence sur l'hippodrome…Les professionnels s'affairent et redoublent d'efforts pour préparer leurs chevaux. Les galops se succèdent à un rythme de plus en plus soutenu. Certains préfèrent affûter leurs chevaux d'entrée pour saisir les toutes premières opportunités, d'autres plus patients et plus sages se contentent d'amener progressivement en forme leurs pensionnaires…. Sur le plan des infrastructures, des travaux d'entretien, de propreté et d'embellissement ont été réalisés. Des travaux de réfection ont été effectués sur la piste (l'outil de travail principal) et au niveau des zones vertes. A cet effet, l'espace à l'intérieur des pistes mérite d'être mis en valeur. L'hippodrome qui assure également le rôle de centre d'entraînement est confronté depuis une vingtaine d'années au problème de stationnement de plus de cinq cents chevaux. La gestion au quotidien d'un tel effectif est très délicate et difficile à mener. Il y a en particulier le problème de disponibilité des box. Les tarifs de location sont dérisoires et aucune condition n'est imposée aux locataires. Ces derniers les considèrent donc comme leur bien propre et ne veulent en aucun cas les céder, même s'ils n'ont plus de chevaux ! Les nouveaux venus ne cessent de demander des box pour leurs chevaux. Faut-il privilégier les entraîneurs (dont c'est le métier principal) ou les propriétaires (les investisseurs du secteur qui méritent d'être encouragés) ? La solution à tous ces problèmes qui nuisent au développement de la société des courses serait de créer un centre d'entraînement à une cinquantaine de km de Tunis. Il suffirait d'une centaine d'hectares, de préférence à proximité d'une forêt ou de la mer. La zone de Kalaât El Andalous serait idéale. Il convient de saluer la reprise des courses sur l'hippodrome de Monastir, à l'arrêt depuis 2005. Il a fallu entreprendre d'importants travaux de nettoyage, de réfection pour assurer le minimum de conditions au bon déroulement des épreuves. Le confort des turfistes laissait peut-être à désirer, mais l'essentiel était le redémarrage des courses sur ce site ! L'ensemble des professionnels et des propriétaires était ravi de cette excellente initiative. Ce meeting estival a débuté le 9 juillet et s'est poursuivi tous les samedis après-midi jusqu'au 30 juillet, avec six courses par réunion. Les épreuves étaient bien fournies (régulièrement plus de quinze partants). Fort de ce succès, la société des courses envisage dès l'année 2012 d'augmenter sensiblement le nombre de réunions à Monastir, afin que cet hippodrome puisse fonctionner à longueur d'année et offrir ainsi des opportunités de courses aux chevaux stationnés dans le centre et le sud du pays. La commission du programme pour l'année 2012 s'est réunie à deux reprises. Après l'étude chiffrée de la première partie du meeting en cours, un consensus semble se dégager pour maintenir le circuit « classique » réservé aux bons chevaux (nombre de courses et allocations) et développer celui des courses à conditions et des handicaps (nombres de courses) pour favoriser une participation plus importante des chevaux dits de «seconde catégorie» (sans être péjoratif). Nos courses ont besoin qu'il y ait à chaque réunion deux à trois épreuves bien fournies (avec quinze partants et plus) pour attirer du public et favoriser le jeu. Le public boude les courses à Ksar-Saïd à cause du nombre réduit de partants et la surabondance des courses de groupe où les vainqueurs sont très souvent connus d'avance. C'est l'occasion donc de réconcilier le public avec Ksar-Saïd ! Avec un effectif de six cents chevaux, on devrait envisager d'organiser deux réunions par semaine. La multiplication des réunions créerait une nouvelle dynamique et contribuerait à la relance du secteur. A cet effet, les hippodromes régionaux (Monastir et Meknassy, en attendant d'autres…) peuvent jouer un rôle important. Dans les années 70, l'expérience de deux réunions par semaine avait été tentée avec un effectif ne dépassant pas les 350 chevaux ! Malgré un arrêt de trois semaines après la Révolution du 14 janvier, les résultats réalisés par l'ATS (PMU tunisien) augurent d'une augmentation du chiffre d'affaires pour l'année 2011. On pourrait donc espérer un accroissement des allocations.Voilà une bonne nouvelle pour conclure !