«150.000 jeunes bénéficient actuellement du programme Amal mis en œuvre par le ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi. 29.000 opportunités de stages d'initiation à la vie professionnelle (Sivp) ont été offertes aux jeunes alors que 25.000 autres bénéficient du mécanisme contrat d'apprentissage et d'insertion professionnelle (Caip)». Le représentant du ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi a insisté, en fournissant hier ces chiffres aux journalistes lors du point de presse bihebdomadaire au Premier ministère, sur la détérioration de la situation de l'emploi après la révolution du 14 janvier 2011. Cette situation est marquée notamment par l'augmentation du nombre des chômeurs qui sont aujourd'hui de l'ordre de 700.000, dont 200.000 diplômés. Le taux national de chômage se situe entre 19 et 20%. 30 à 35% parmi les effectifs sont diplômés de l'université. Et de préciser encore que les 800 concours ouverts par les différents ministères (qui se sont déroulés en parallèle) ont abouti au recrutement de 24.288 fonctionnaires dans la Fonction publique qui rejoindront leurs postes dans les 4 prochains mois. D'autre part, les entreprises publiques ont décidé de recruter 10.000 jeunes en utilisant le site web du ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi ainsi que les critères qu'il a déterminés pour la participation aux concours relevant de la Fonction publique. Les entreprises privées se préparent, également, en coordination avec le ministère, à annoncer la création de 23.000 postes d'emploi. Les recrutements seront opérés sur la base de critères transparents qui seront soumis par le ministère aux entreprises demandeuses de candidats à l'emploi. Le conseiller du ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi annonce qu'il a été décidé la création de projets de partenariat entre l'Etat et le secteur privé dans les régions. Ces projets seront révélés à l'opinion publique le 27 septembre. Sur un autre plan, les visites sur le terrain effectuées par le ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi, à travers les régions, ont permis de découvrir que 8.000 promoteurs de projet ont reçu l'agrément auprès de la BTS. Malheureusement, ils n'ont pas réussi à monter leurs projets, faute d'autofinancement. «L'Etat a décidé, a-t-il annoncé, de prendre en charge l'autofinancement de 3.000 parmi ces promoteurs à raison d'une enveloppe de 7MD». Pour ce qui est des travailleurs tunisiens de retour de Libye et dont le nombre s'élève à 60.000, «ils ont le droit de bénéficier des différents mécanismes mis en place en vue d'accéder à un emploi ou de créer leurs propres projets». A la question de savoir s'ils vont retourner en Libye, pour prendre part à la reconstruction de ce pays frère, il se contentera de préciser que «pour le moment, la Tunisie a envoyé des aides alimentaires et des médecins pour offrir les prestations sanitaires, conformément aux demandes exprimées par les responsables libyens». Un taux d'endettement public de 40% Pour sa part, M. Jamel Belhaj, chef de cabinet du ministre des Finances, a exposé certains indicateurs sur l'endettement de la Tunisie dont la dette publique est évaluée à 26,5 milliards de dinars, soit 40% du produit national brut (PNB) évalué, lui aussi, à 63 milliards de dinars. Dans d'autres pays, le taux d'endettement est encore plus important à l'instar de l'Egypte et de la France où il est de 80% ou au Japon où il se situe à 180%. M. Belhaj a indiqué que 55% de la dette tunisienne est en euro du fait de l'importance des échanges de notre pays avec l'Union européenne 25% de notre dette est en dollar américain et 11% en yen japonais. «Après la révolution du 14 janvier 2011 et avec le soutien des institutions financières internationales, la Tunisie est parvenue à obtenir un crédit de 500MD auprès de la Banque mondiale et un deuxième crédit auprès de la BAD de 500MD», a-t-il ajouté.