Les mères des martyrs de la révolution tunisienne ont exprimé leur détermination à poursuivre la lutte pour que justice soit faite. Lors d'une rencontre organisée, hier, au siège du Conseil de protection de la révolution à Tunis, Mme Lamia Farhani, présidente de l'association «Awfiaa» des familles des martyrs et des blessés de la révolution, a souligné que l'association créée au mois de juin dernier a été, récemment, la cible d'une vaste campagne de dénigrement visant son programme et ses objectifs, à travers le réseau social «Facebook», les radios et les journaux. Elle a souligné que l'objectif de l'association ne se limite pas à collecter des dons au profit des familles des martyrs, mais il consiste, essentiellement, à réclamer justice pour les martyrs. La présidente de l'association a indiqué que le dédommagement des familles des martyrs et des blessés doit être au niveau des sacrifices consentis mettant l'accent sur le rôle du gouvernement qui doit assumer ses responsabilités envers ces martyrs, en faisant prévaloir la justice. Elle a mis en exergue la grande souffrance des blessés de la révolution signalant qu'ils vivent dans des conditions sociales difficiles notamment en l'absence d'une assistance de l'Etat. Certains ont succombé à leurs blessures par manque de soins, a-t-elle indiqué. De son côté, le président de l'Association des familles des martyrs et des blessés de la révolution à Kasserine a signalé que l'association n'a pas été légalisée à ce jour alors qu'elle oeuvre à défendre les droits des héros de la révolution. Il a indiqué que les familles des martyrs n'ont pas encore reçu de dédommagement. Venues des différentes régions du pays, les familles des martyrs ont souligné leur intention d'organiser des manifestations en cas de non satisfaction de leurs revendications pour obtenir le jugement de tous ceux qui ont tiré le feu sur leurs enfants qu'ils soient des snipers ou des agents de la sécurité.
