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«Les temps ont bien changé»
Boxe : Abdelhamid Héni, alias «Sahnoun»
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 10 - 2011

Né le 12 décembre 1943 à Tozeur, vivant depuis l'âge de cinq ans à Bab El Khadhra, Abdelhamid Héni, alias «Sahnoun», fut l'un des talents de la boxe en Tunisie près d'une décennie et demie dans la catégorie des super légers. Sur le ring, il se frotta aux plus grands, disputant plusieurs championnats à l'échelle nationale et un championnat militaire à l'échelle internationale en Allemagne (saison 1962/63). Son combat contre Habib Galhia en 1963 à la salle des sociétés (devenue centre Ibn-Rachiq) réunit plus de mille personnes. De mémoire de Tunisois, on n'a pas vu pareille affluence depuis.
Abdelhamid Héni n'a pas rompu avec le noble art, il était vice-président à la Ligue de boxe de Tunis depuis 2005/2006 et vice-président de la commission de la boxe professionnelle.
Abdelhamid Héni, comment avez-vous découvert le noble art?
J'ai découvert la boxe à l'âge de dix-sept ans, au Boxing Club Tunisien (BCT), par le biais de mes deux voisins de quartier (Cité El Khadhra) Omrane Sadok et Tahar Belhassen, sous la férule du coach, le Tuniso-Maltais Micallo Gaietan.
Comment se sont passés vos débuts?
Je m'entraînais dans une petite salle (BCT) à Bab El Khadhra, à Tunis. J'ai disputé le championnat des novices en 1961 contre Ali Gabsi (salle Jilani-Kaâboura). C'était mon premier combat perdu aux points dans la catégorie poids léger (57/60 kg). Cette défaite m'a donné le courage et la confiance pour continuer mon hobby, la boxe. Ce n'est pas mon adversaire qui m'a battu mais ce sont les juges qui m'ont lésé!
Et ensuite?
J'ai disputé, depuis, dix-neuf combats. J'ai rencontré en légers : Fethi Kaâbi (Naceria), Khélifa Ouerdani (Ouerdanine), Béchir Kaâboura (salle Jilani-Kaâboura à Sabbat 4 chemins), Abdelhamid Marmouri (Bizerte). J'ai gagné tous mes combats aux points.
En 1962, j'ai décroché le championnat de Tunisie en super léger. J'ai rencontré Habib Galhia, puis Lakhdhar Lamine en finale et j'ai battu Ali Bougatfa par K.-O. à la 2e reprise.
A la fin de la saison (1962), j'étais appelé pour servir sous le drapeau national. J'ai disputé la finale du championnat de Tunisie militaire contre Hamadi Khalsi... En demi-finale, j'ai rencontré le fameux Habib El Bokri que j'ai vaincu largement aux points.
Quel était votre style?
Technicien. J'ai gagné trois combats par K.-O.
Etiez-vous un boxeur méchant?
Je n'ai jamais été méchant dans ma vie d'homme. J'ai juste été méchant sur un ring.
Uniquement à l'intérieur du ring?
Effectivement... pas plus.
Comment vous transformiez-vous alors?
En sportif complet.
Quel est, selon vous, votre combat le plus abouti?
Contre Habib Galhia. C'était un combat avec beaucoup de style.
Quel est le meilleur adversaire que vous ayez affronté?
Habib Galhia et Lakhdhar Lamine.
Comment se sont passés vos adieux au noble art?
Avec un grand regret… j'étais obligé de gagner ma vie à la sueur de mon front.
Vous aviez quel âge?
25 ans.
Vous rappelez-vous de votre dernière victoire? A-t-elle une saveur particulière?
Contre Ali Bougatfa au stade de la Pépinière, lors du championnat de Tunisie en 1963. C'était en demi-finale, il m'a donné un coup de tête et malgré ce coup de boule, j'ai continué le combat et je l'ai battu.
D'ailleurs, je l'avoue, ce coup de tête que j'ai reçu de Bougatfa (j'en ai vu des étoiles en plein jour!) m'a dérangé lors de la finale contre le fameux puncheur Lakhdhar Lamine qui n'est autre que le frère du champion de Tunisie et de France, Ahmed Lamine. Je me suis incliné devant Lakdhar aux points.
Quel est le meilleur souvenir que vous gardez de votre carrière?
Le championnat du monde militaire en Allemagne en 1962.
Que représentait le noble art pour vous?
La virilité, l'honnêteté et le respect de l'autre. C'est une tranche de vie. Un sport aussi qu'il faut vraiment pratiquer à fond. D'ailleurs, j'espère que nos jeunes boxeurs qui le pratiquent aujourd'hui, le feront avec âme et beaucoup d'envie.
C'est dur la boxe?
Oui, absolument, c'est dur. Il faut être sérieux. Il suffit d'un coup de poing. N'importe quel coup qui arrive (surtout les coups bas des dirigeants!) peut jeter à terre. Pourquoi risques-tu le K.-0. en te relevant trop rapidement? «Attends que la tête soit lucide avant de te relever».
Quelles sont les différences entre votre époque et aujourd'hui?
Les règlements de la boxe ont changé. Les boxeurs d'aujourd'hui n'ont plus la valeur des boxeurs d'antan, tels Omrane Sadok, Tahar Belhassen ou Rezgui Guizani. Les boxeurs des années 50 et 60 boxent pour l'emblème national sans attendre quelque chose en retour. On ne voit plus les crochets, les uppercuts, les pas de côté, etc. Aussi, depuis que le sport est entré dans le tourbillon des politiciens et de la politique, le noble art est devenu un «vilain art!».
Les Jeux olympiques approchent. Qu'a fait la FTB pour la boxe amateur?
Attendez de voir les résultats. Ça va être catastrophique.
Abdelhamid, comment s'est passé l'après- boxe?
Très bien, je gère une société d'hygiène… Je suis mon propre patron. Je garde toujours la nostalgie de la boxe d'antan. J'essaye d'aider comme je peux les boxeurs et la boxe en général. J'appelle tous les anciens de la boxe, les vrais connaisseurs et les patriotes, à pénétrer dans le sanctuaire de la Fédération tunisienne de boxe afin de contrecarrer les intrus et les affamés.


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