« La gestion de la coopération arabo-arabe », tel est le thème de la quatrième édition du colloque arabe sur l'assistance technique internationale et son impact sur le développement du monde arabe. Organisée, hier, à Gammarth (banlieue nord de Tunis), cette manifestation, qui se poursuivra jusqu'au 22 de ce mois, a pour objectif de développer les opportunités de coopération interarabe, de garantir aux différents mécanismes d'aide au développement interarabes l'efficacité souhaitée et de favoriser l'échange d'expertises. Elle vise également à promouvoir les programmes mis en place dans le cadre de la coopération arabo - arabe, à améliorer leur gestion et à approfondir la réflexion sur les moyens de relever les défis auxquels est confronté le monde arabe. Le colloque, auquel prennent part de nombreux experts de pays arabes (Tunisie, Maroc, Libye, Irak, Egypte, Yémen, Palestine), est organisé par l'Organisation arabe du développement administratif de la Ligue arabe (Arado) avec le concours de l'Agence tunisienne de coopération technique (Atct) et avec l'appui financier du Fonds koweïtien pour le développement économique des pays arabes (Kfaed). Intervenant, Mme Leïla Baradaï, conseillère scientifique du colloque, a indiqué que les principaux défis à relever consistent en l'impact de la crise financière internationale sur les économies des pays donateurs et en la capacité des pays arabes à s'ériger en groupement économique régional crédible. Elle a appelé les bailleurs de fonds arabes (Kfaed, le Fonds d'Abou Dhabi pour le développement (Adfd), le Fonds saoudien pour le développement(SFD) à harmoniser leurs interventions aux fins de cibler les secteurs prioritaires (santé, éducation) et à conférer à leur aide financière l'efficience requise. Analysant le processus d'aide au développement arabe, la conférencière a indiqué qu'en dépit des résultats positifs enregistrés, plus particulièrement en matière de diversification des fonds alloués (dons, prêts, subventions, assistance technique), le principal problème à prévoir réside dans l'épuisement futur des gisements de pétrole, principale source de financement des bailleurs de fonds arabes.