Les pluies, qui continuent à s'abattre, par intermittence, sur le sud tunisien, et en particulier sur la délégation de Zarzis, atteignant en cumul 50 mn, sont très bien accueillies par les agriculteurs. Certes, les quantités enregistrées jusqu'aujourd'hui ne sont pas grandes, comparées à celles qui ont arrosé l'île de Djerba, Médenine et Ben Guerdane, mais elles sont très bénéfiques et elles sont venues au bon moment pour les cultures des grandes surfaces et le labour pour la semence de l'orge, le blé et les plants de lentille. D'ailleurs, les alentours de la ville et la forêt ont commencé à connaître une activité qui se développe de jour en jour; la direction régionale de l'équipement devrait ainsi prendre cela en considération pour dépêcher ses gros engins en vue d'aménager les pistes agricoles qui seront plus fréquentées à partir de la semaine prochaine. A ce propos, justement, une réunion réservée à la saison oleicole a eu lieu, vendredi passé, au siège du gouvernorat, au cours de laquelle le comité régional a fixé le coup d'envoi de la cueillette des olives, à partir du 1er novembre. Il semble que les participants ont pris en considération les vacances scolaires qui débuteront le 2 novembre, pour permettre aux écoliers d'aider leur parents dans le ramassage des olives, surtout que la production est très modeste cette année. Cependant, la date avancée semble précoce, et ce, au détriment de la bonne qualité d'huile, selon le chercheur M.Mounir Abichou parce que «la variété des olives à Zarzis est du zalmati, un type qui aime le froid, et par conséquent, plus on retarde la cueillette vers le mois de décembre, plus la qualité d'huile sera meilleure», dit-il. Pour la trituration, le tarif n'a pas changé. Le broyage d'une «wiba» coûte toujours 2.500D; mais peu nombreuses sont les huileries qui ouvriront leurs portes aux agriculteurs cette année, dans la mesure où la production ne dépasserait pas les 4.000 tonnes d'olives. Concernant la margine, les avis divergent. Alors que les chercheurs et les agriculteurs expérimentés préfèrent répandre ce liquide dans les oliveraies et l'utiliser en tant que fertilisant naturel, comme en Espagne où il est autorisé jusqu'à 500 m3 à l'ha, le ministère de l'Environnement met en garde contre la pollution que peut générer ce résidu.