L'ambassadeur US à Tunis a affirmé que les Etats-Unis vont « Soutenir le processus démocratique en Tunisie «. C'était lors d'un point de presse tenu hier au siège de l'ambassade. M. Gordon Gray, a précisé par ailleurs que « soutenir le processus démocratique ne signifie pas de soutenir ni un parti ni un candidat. Et nous allons travailler avec le prochain gouvernement puisqu'il émane de la volonté du peuple tunisien «. L'ambassadeur américain a rappelé à cette occasion les félicitations adressées par le Président Obama aux « millions d'électeurs tunisiens « le jour du 23 octobre, pour la tenue de ces premières élections démocratiques. « Nous avons observé que le processus démocratique a bien démarré dimanche dernier, les gens votaient dans l'enthousiasme, dans la fierté et dans des files ordonnées. L'organisation était extraordinaire. « M. Gordon Gray a annoncé que la capitale américaine abritera une conférence internationale le 15 novembre sur l'investissement en Tunisie. Ce sera une occasion, entre autres, d'examiner les opportunités de création de sources de revenus dans les zones défavorisées. En décembre également, une mission économique conduite par la Chambre de commerce américaine prendra part au Salon de la franchise qui aura lieu en Tunisie. L'ambassadeur des Etats-Unis a souligné dans ce contexte l'importance du défi économique attend le prochain gouvernement et exprimé la disposition des Etats-Unis à apporter l'assistance technique dans ce domaine. Au cours de la discussion, M. Gray a ajouté que des potentiels existent dans le domaine touristique et celui de la technologie de l'information. Certains journalistes présents, lors de cette rencontre ont exprimé leur crainte après le succès du mouvement islamiste Ennahdha et se sont interrogés sur les conditions de l'appui américain et sur son éventuel changement. Ils ont mis l'accent sur les dépassements constatés et évoqués l'escalade de la violence à Sidi Bouzid suite à l'annulation de certaines listes. Le responsable américain a répondu que des missions d'observation relevant de l'ambassade et bien d'autres institutions, qui attestent du bon déroulement des élections, notant que même à l'étranger aucune élection n'est parfaite. En ce qui concerne la réaction à Sidi Bouzid, il a affirmé « qu'un système démocratique ne supporte pas la violence «.