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Montrer ou pas, telle est la question
Entre nous
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 11 - 2011

Les images sont-elles toutes bonnes à montrer? Y-a-t-il des limites? Quelles images diffuser et quelles sont celles à bannir des écrans? Par exemple, la mort est-elle montrable ou pas? La représentation d'un prophète? Les scènes de violence? Sont-elles à proscrire des écrans de télévision, notamment? Certaines chaînes de télévision proposent ce genre d'images. Mais avec parcimonie, différant leur projection soit tard le soir, soit en prenant soin de mentionner la brutalité des images à voir en les faisant précéder d'un avertissement. Tout dépend des publics et de leur culture.
Dans les sociétés arabes, le spectacle de la mort n'a plus tellement d'effet sur les gens, habitués à voir les images de violence des guerres et de leurs conséquences sur la population. Les images des victimes causées par les bombardements israéliens en Palestine ou celles des affrontements en Irak ou en Libye au cours desquels des civils sont tombés à cause des frappes aériennes ou terrestres, sont le lot quotidien diffusé dans les journaux télévisés à des heures de grande écoute. Les Occidentaux s'offusquent de ces images insoutenables et préfèrent ne pas les voir.
La mort de Kaddafi, l'extrême violence avec laquelle sa dépouille a été malmenée, puis exposée presque nue, au regard du monde entier, rappellent aussi la pendaison spectaculaire de Saddam Hussein et l'exécution presque en direct des Ceausescu. Ce sont des événements importants que certaines télévisions transmettent en boucle. Ces images sont une catharsis pour les peuples ayant subi des années de dictature de la part de leurs gouvernants, mais restent féroces au regard des autres qui voient en ces exécutions des actes de barbarie.
Le choix d'occulter la mort est possible, mais est-il heureux? L'exécution de Ben Laden ou encore l'effondrement des deux tours jumelles lors des événements du 11 septembre n'ont pas d'images. Cette absence voulue par les médias américains se prête à des interprétations et des supputations de toutes sortes. Qui dit que Ben Laden est réellement mort? Et puis, où sont les cadavres des victimes du 11 septembre? Comment témoigner sans montrer? L'énigme persiste. Mais le choc des images est sans doute plus intense.
Faut-il interdire les images des répressions au Yémen et en Syrie? N'est-il pas préférable d'avoir donné à voir le degré de répression de ces régimes pour mieux les condamner? Al Jazira le fait quasiment en boucle, alors que les médias occidentaux imposent le silence même si, bien sûr, ils condamnent les actes de barbarie. Pourquoi la mort à l'écran ne constitue-t-elle pas un tabou, alors que la représentation des prophètes est proscrite chez les musulmans sunnites, car chez les chiites le problème ne se pose pas? Le public est capable de discerner entre fiction et réalité. Aujourd'hui, à l'ère de l'image, il est meilleur de montrer que distinguer, de prendre en main la fabrication de ses propres images en s'adressant à l'intelligence plutôt qu'à l'émotion du public, sinon d'autres s'en chargeront.


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