BRUXELLES (AP) — Venue à Tallinn retrouver ses homologues de l'Otan, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a réaffirmé hier l'engagement des Etats-Unis vis-à-vis de l'Europe en matière de défense. "Je vais être claire", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse avec son homologue estonien Urmas Paet. "Notre engagement envers l'Estonie et nos autres alliés est un principe fondamental des Etats-Unis et nous ne nous en éloignerons jamais". La patronne de la diplomatie américaine devait préciser lors d'un dîner en privé avec les représentants des 27 autres pays-membres les positions de l'administration Obama sur la façon dont l'Alliance atlantique doit mener le débat sur l'armement nucléaire. Ce débat sur l'avenir du "parapluie" nucléaire américain en Europe commence officiellement à Tallinn et doit culminer en novembre quand Barack Obama et les autres dirigeants de l'Alliance se retrouveront à Lisbonne pour approuver le nouveau concept stratégique de l'Otan. Ce débat revient à poser la question du retrait ou non des armes nucléaires américaines datant de la Guerre froide qui s'y trouvent. Le gouvernement de Barack Obama n'a pas pris position sur le sort de ces 200 armes à courte portée conservées dans cinq pays de l'Otan. La secrétaire d'Etat américaine et ses conseillers n'ont pas voulu donner de détails sur ce qu'elle comptait dire à ses alliés, mais renvoyé aux dernières déclarations américaines sur ce sujet, le dernier "Nuclear Posture Review" (NPR), un document publié au début du mois qui précise que les armes nucléaires restent une partie vitale de la stratégie de dissuasion de l'Otan. Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a de son côté apporté lors d'une conférence de presse hier à la présence d'armes nucléaires américaines "une partie essentielle d'une dissuasion crédible".