• Deux nouveaux coups de filet retentissants en 24 heures… Continuant sur leur lancée amorcée depuis le mois de juin dernier à travers une impressionnante série de coups de filet, nos forces de sécurité intérieure, nullement disposées à s'endormir sur leurs lauriers, persistent et signent, mettant ainsi à profit une confiance retrouvée et une vigilance loin d'être cisaillée. 60 ans de prison… Pas plus tard que jeudi dernier, nos policiers ont signé un joli coup, sous la forme de l'arrestation, à l'aéroport Tunis-Carthage, d'un passager tunisien en provenance d'Italie. Etant… sans papiers et faisant partie d'un contingent de jeunes «harragas» expulsés de la péninsule, ledit passager, harcelé de questions, a fini par succomber au flair des policiers, en vidant son sac. Et pour un coup d'essai, ce fut un coup de maître, puisqu'il s'est avéré que l'individu était recherché par les services de sécurité tunisiens pour une somme de délits graves (actes de banditisme, violences, vols, tentative de meurtre et puis une évasion de la prison de Mornaguia le 14 janvier dernier). Cette série d'«exploits» lui ont valu quelque… 60 ans de prison qu'il aura à purger… Alcool et… kalachnikov Le même jour, plus au sud, et plus précisément à Ben Guerdane, les agents de la Garde nationale ont à leur tour frappé fort, en démantelant un réseau de trafiquants de boissons alcoolisées, en possession de centaines de bouteilles de bière et de vin entreposées dans un dépôt. Là où a été également saisi une… kalachnikov ! Les premiers éléments de l'enquête, aussitôt déclenchée, donnent à penser qu'il s'agit d'un réseau… libyen, dont le caïd court toujours. Trafic d'armes Cette affaire est sans doute venue confirmer le développement d'un nouveau phénomène dans nos murs, à savoir celui du trafic d'armes. Le conflit libyen aidant, il s'est en effet avéré que des quantités d'armes indéterminées (révolvers, kalachnikov, balles, cocktails-Molotov…) ont été introduites illicitement par la frontière tuniso-libyennes au plus fort de la révolution du 14 janvier 2011 et de la fuite sécuritaire qui s'en est suivie. Or, depuis le «retour en forme», au mois de juin, de nos forces de sécurité intérieure et de la douane, ce nouveau phénomène a subi de durs revers et on ne compte même plus les déboires, perdant ainsi considérablement de son acuité. Pour un policier au fait de ce sujet sensible, «les jours des trafiquants d'armes sont comptés, grâce à un meilleur verrouillage des frontières et à l'efficacité de notre travail d'investigation et de suivi».