L'adhésion de la Tunisie à l'OMC et la conclusion d'accords de partenariat notamment avec l'UE ont généré de nombreuses opportunités d'exportation des produits agricoles et agroalimentaires tunisiens. Ces opportunités ne peuvent, toutefois, être saisies sans répondre à un ensemble d'exigences et de normes de qualité. Il est en effet, essentiel pour conquérir les marchés internationaux de mettre en place un système de traçabilité et de veiller à respecter les limites maximales de résidus (LMR). La prépondérance des OGM, la mondialisation des échanges, l'internationalisation des filières et les crises alimentaires qui touchent plusieurs pays de la planète ont fait de la sécurité alimentaire une priorité pour les consommateurs et ont généré la mise en place de référentiels privés par la grande distribution étrangère, référentiels qui visent à rassurer le consommateur sur les conditions de production des aliments. C'est dans ce cadre que le référentiel Global GAP a été mis en place. Il s'agit d'un référentiel qui définit les bonnes pratiques agricoles sur les exploitations agricoles. Elaboré en 1997 à l'initiative des groupes de la grande distribution d'Europe du Nord, il vise essentiellement à assurer la sécurité des aliments et à contrôler les questions environnementales et sociétales de la production. Il comprend un ensemble de documents qui définissent les exigences et les procédures à adopter pour le développement des bonnes pratiques agricoles. Il se construit autour de 228 points de contrôle dont 18 points qui se rattachent à la traçabilité, 28 points relatifs à la sécurité des ouvriers, 40 points qui touchent à l'environnement et 142 points relatifs à la sécurité alimentaire. C'est en vue de renforcer la compétitivité du produit agricole tunisien que l'Apia a opté pour le développement de la culture de la qualité et qu'elle envisage notamment d'organiser des sessions de formation et d'encadrement des producteurs exportateurs de produits agricoles sur les exigences et les principes de ce référentiel. L'objectif étant de permettre, dans un premier temps, aux producteurs exportateurs de fruits et légumes d'appréhender les principes des bonnes pratiques agricoles régis par le référentiel Global GAP et de bien comprendre l'organisation du cahier des charges et de maîtriser ses exigences ainsi que la démarche à suivre pour la certification. Cette formation, précise M. Toukabri, pourrait, également, aboutir à la mise à niveau des exploitations agricoles afin de développer leurs capacités en matière de production et d'exportation et de renforcer leur compétitivité sur les marchés extérieurs Cette formation tournera autour des concepts de base de la certification et sera appuyée par des exemples pratiques et des témoignages de producteurs exportateurs de fruits et légumes certifiés Global GAP. Les thèmes qui y seront développés sont la certification Global GAP et son importance dans la chaîne alimentaire, la démarche de certification en réponse aux exigences internationales de qualité, les enseignes de la grande distribution qui commercialisent les produits certifiés Global GAP, les modalités générales et les principes de la certification. On rappellera, enfin, que la Tunisie compte déjà 230 exploitations certifiées sur 100.000 exploitations réparties dans 100 pays.