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La prise en charge du diabète et de l'hypertension artérielle en débat
Santé — Atelier interrégional


Par Dr Ridha Jemmali*
Le Centre de recherche pour la prévention des maladies chroniques (Cdprc) de Sousse a organisé récemment, en collaboration avec la Dssb/MSP et sous l'égide du bureau de l'OMS à Tunis, un atelier interrégional sur la prise en charge du diabète et l'hypertension artérielle en première ligne. L'organisation du séminaire a été assurée par le service d'épidémiologie du CHU Farhat Hached Sousse (coll. du Srssb, Service d'endocrinologie et Service de cardiologie de Sousse). Les régions représentées étaient celles de Tunis, Ben Arous, Ariana, Nabeul, Bizerte, Zaghouan, Kairouan, Sousse, Monastir, Sfax, Sidi Bouzid et Gafsa. Les médecins coordinateurs du programme national des maladies chroniques de ces régions étaient les participants à ce séminaire-atelier de réflexion sur les problèmes et les difficultés rencontrés sur le terrain dans l'application et la mise en route des recommandations et directives dudit programme.
Après un rappel plutôt théorique des concepts et définitions du diabète et ses complications et de l'hypertension artérielle et les conditions de sa mesure et la validité des chiffres retenus, le débat a surtout concerné la forme plus que le contenu supposé acquis par les participants. Des séances de réflexion sur l'éducation thérapeutique (intéressant essentiellement le traitement), l'éducation nutritionnelle (diététique) et surtout la communication ont été conduites par des spécialistes dans leurs domaines respectifs et ont suscité beaucoup d'intérêt aussi bien chez les participants que chez les animateurs. Le dernier volet traitant de la communication a fait l'objet d'une discussion très fructueuse, laquelle a mené à un certain nombre de conclusions instructives. On retient ici surtout la notion de motivation des médecins, mais aussi des uns et des autres des professionnels de la santé qu'ils soient infirmiers, nutritionnistes, techniciens, administratifs, etc. L'importance du rôle du médecin (de première ligne) dans la coordination de la prise en charge (PEC) de ces malades en collaboration avec les autres disciplines et spécialités (multidisciplinarité), d'une part, et avec sa propre équipe de soins, d'autre part, a constitué l'idée maîtresse de ce débat, la PEC restant, somme toute, malgré toutes les critiques, satisfaisante. Il convient toutefois d'apporter les éléments nécessaires à son amélioration consistant dans l'essentiel dans un «captage» de l'intérêt que porte le médecin exerçant dans le secteur public à sa noble tâche.
Un souci de prévention
Compte tenu des «tiraillements» dont il fait l'objet par les différents programmes à gérer et la panoplie d'actions à entreprendre, allant du curatif, au préventif jusqu'au promotionnel, et ne disposant que du peu de moyens humains et ressources matérielles dans les structures publiques «battant leur plein» par des consultants venus de tous bords, sans parler des conditions de travail souvent très difficiles, parfois exécrables, la réaction-réflexe du médecin a été celle de quelqu'un «se mettant sur la défensive»; c'est, en tout cas, l'explication que l'on est arrivé à donner à ce «refus virtuel» de prodiguer des soins d'une meilleure qualité. Le focus-groupe, réalisé à la fin de ces trois journées de réflexion, a permis à tous les participants de s'exprimer largement sur les difficultés et les contraintes de chacune des régions représentées, et n'a pas manqué de retenir un grand nombre de conseils et recommandations. Il est question surtout de considérer ce programme de PEC des maladies chroniques, comme d'autres programmes d'ailleurs, une partie d'un système de soin, lequel a besoin d'être «reconsidéré» dans sa totalité, tant les choses ont évolué de nos jours, surtout dans le contexte de la transition démocratique que vit le pays. La transition épidémiologique qui fait que notre pays appartient à la catégorie des pays où la prévalence du diabète est une des plus importantes dans le monde et que les choses n'ont pas l'air de basculer dans le sens voulu, mais plutôt dans celui d'un accroissement très à redouter dans les vingt à quarante années à venir, nous donne tous «du fil à retordre» et que pour cela il incombe aux autorités (politiques) sanitaires d'abandonner le «système D» (d'improvisation bureaucratique ?) au profit d'un autre moins autocratique, plus participatif et donc plus compatible avec les principes de la démocratie et en tout état des lieux plus performant. La « verticalisation » sera vouée à disparaître avec le temps, aucun effort supplémentaire ne sera nécessaire à ce faire. Cela même si un effort louable a été consenti par le ministère de tutelle en collaboration avec le Fnuap ces quatre dernières années, dans la mesure où un programme a été lancé en ce sens où quatre régions (Nabeul, Jendouba, Kairouan et Médenine) ont été appelées à participer à un cycle de formation en la matière (décentralisation, régionalisation), conduit et coordonné par notre éminent professeur Béchir Zouari. Le secteur public, à lui seul, ne sera en aucun cas capable de répondre aux besoins de cette population de plus en plus forte en nombre et avec des exigences de plus en plus exprimées. Le secteur privé et les ONG auront respectivement, à leur tour, leurs contributions à apporter et elles ne sont pas des moindres. Dans le contexte du développement d'un système de couverture sociale plus équitable et plus efficient, un nombre plus important de malades se dirigera vers les structures privées, ce qui ne manquera pas de décharger le secteur public et le désencombrer. Une mise à niveau de ce dernier, non semblable à celle recommandée dans le temps par le système politique déchu, reste de mise, si nous voulons aller de l'avant et anticiper des scénarios cauchemardesques, que ce soit pour notre génération ou pour celle qui lui succédera. Autant agir dès maintenant dans le sens de la prévention avec ses différentes échelles (du primaire au tertiaire), et surtout dans celui de la promotion.


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