• «Les entreprises tunisiennes et leurs homologues italiennes disposent de plusieurs atouts pour s'accompagner mutuellement en partenaires dans des activités à forte valeur ajoutée sur le marché libyen», souligne la présidente de l'UTICA. • L'Italie est le 2e partenaire de la Tunisie, après la France. Le nombre des entreprises italiennes implantées en Tunisie est de l'ordre de 740 dont 608 totalement exportatrices. Une journée de partenariat tuniso-italienne a été organisée, jeudi, à Tunis, par la Chambre tuniso-italienne de commerce et d'industrie (Ctici) avec le concours de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica). Cette journée s'inscrit dans le cadre de la mission commerciale et scientifique qu'a effectuée en Tunisie, les 1er et 2 décembre 2011, une délégation d'entreprises calabraises (sud-ouest de l'Italie), composée de 12 entreprises opérant dans les secteurs de l'agroalimentaire, des TIC, des matériaux de construction et de la recherche scientifique. Elle a pour objectif de mieux faire connaître les opportunités d'affaires qu'offre la Tunisie post-révolution afin de consolider l'activité des entreprises italiennes déjà implantées en Tunisie et de rassurer les potentiels investisseurs italiens, quant au climat d'affaires qui prévaut actuellement dans le pays. M. Noureddine Zekri, directeur général de l'Agence de promotion de l'investissement extérieur (Fipa), a indiqué à la TAP que la présence des entreprises italiennes sur le site Tunisie, malgré les événements survenus après la révolution, dénote du capital-confiance dont jouit encore la Tunisie. Il a relevé, à ce propos, que 120 nouvelles entreprises italiennes ont été créées au cours de la période post-révolution, en plus de l'extension de 135 projets déjà existants. Les efforts, a-t-il dit, devront être axés, en cette période, sur l'amélioration des conditions sécuritaires du pays, afin de réunir les meilleures conditions à même de garantir le bon déroulement des activités des entreprises implantées en Tunisie. Plusieurs secteurs à forte capacité d'emploi des diplômés du supérieur sont à valoriser, selon le responsable. Il s'agit des secteurs des énergies renouvelables, de l'offshoring, de l'aéronautique, des services dédiés aux entreprises et de la recherche et développement, et ce, tout en veillant à consolider les activités qui présentent des avantages compétitifs pour la Tunisie (textile-habillement, cuir et chaussure, agroalimentaire...). Dans son intervention, Mme Wided Bouchamaoui, présidente de l'Utica, a souligné que la visite de cette délégation italienne témoigne de la solidité de la coopération tuniso-italienne et du potentiel d'opportunités offert aux entreprises tunisiennes et italiennes aussi bien sur leurs marchés respectifs que sur ceux tiers, notamment le marché libyen. Elle a affirmé que «les entreprises tunisiennes et leurs homologues italiennes disposent de plusieurs atouts pour s'accompagner mutuellement en partenaires dans des activités à forte valeur ajoutée sur le marché libyen». Pour sa part, M. Néjib Karafi, secrétaire d'Etat auprès du ministre du Développement régional, a souligné que cette rencontre bilatérale, qui intervient à un moment crucial de la vie politique de chacun des deux pays, va permettre aux investisseurs italiens de prendre connaissance d'une nouvelle Tunisie en transition démocratique et capable de préparer son avenir avec détermination. «Il est évident que nous préférons tous des moments plus stables pour faire des affaires, mais ce n'est pas à vous que j'apprendrai que les meilleures ouvertures se font par la capacité d'anticiper l'avenir», a-t-il avancé. M. Pietro Benassi, ambassadeur d'Italie à Tunis, a fait état de la volonté des entreprises italiennes d'être présentes en Tunisie, relevant que la valeur des échanges commerciaux entre la Tunisie et la région italienne Calabre a triplé au cours de la période (janvier-juin 2011). Il convient de rappeler que l'Italie est le 2e partenaire de la Tunisie, après la France. Le nombre des entreprises italiennes implantées en Tunisie est de l'ordre de 740 dont 608 totalement exportatrices.