Les Fessi du MAS sont sous grosse pression. Ils n'ont pas trop envie de parler et se murent dans un silence annonciateur de…révolte. Quatre défaites ont un peu pourri l'ambiance autour de l'équipe et des joueurs de cette ville magique qu'est Fès qui ont peur, très peur. Peur de connaître le même sort que leurs collègues casablancais, face de surcroît à une autre équipe tunisienne. Ah ce complexe tunisien qui ne les quitte jamais mais qui peut également servir de gros déclencheur pour un match sans cadeaux. A l'hôtel Jinane Fès, sieste pour tout le monde. Que nous respectons. Moins d'égards et pas de gants par contre avec Faouzi Benzarti qui nous reçoit dans une chambre enfumée. Ça cogite grave dans la tête de quelqu'un que les grandes défaites n'ont jamais abattu et que les trimphes n'ont jamais réussi à monter la tête. Dernières pensées et ultimes élucubrations d'un homme et d'un entraîneur pas comme les autres. La surprise du chef : «Soltani, je l'ai eu avec moi à l'Etoile. Il n'a pas eu la carrière qu'il mérite. C'est un super technicien. Il sera en soutien d'Ezechiel» (cela veut dire que Benzarti jouera avec Mouihbi, Dhaouadi, Ezechiel et Soltani. Excusez du peu ! «C'est dans la tête que ça se passe!» «Mouihbi souffre d'un blocage. Je fais tout pour l'aider mais il faut qu'il se bouge un peu car il est en chute libre. Alexis a touché 65 ballons à l'aller. Mouihbi seulement 15. Il faut qu'il arrête de se cacher». «C'est lui le patron». «Le patron, c'est Alexis. Il revient très fort. Je le pousse à aller de l'avant alors qu'il évoluait dans un périmètre très réduit».