Les événements sont allés, hier, crescendo et la tension est montée de plusieurs crans à Gafsa, au point qu'elle offrait l'image d'une ville en état de siège. Au sit-in des diplômés de l'enseignement supérieur qui se poursuit depuis quelques jours devant le siège de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) s'est jointe une manifestation imposante de protestation contre le chômage des jeunes et la non-satisfaction de leurs revendications. Certains parmi les manifestants n'ont pas hésité à brûler des pneus et à dresser des barricades sur les routes, empêchant les automobilistes de quitter la ville ou d'y entrer. D'autre part, des citoyens de la délégation d'El Ktar (se trouvant à 17 km de Gafsa) se sont rassemblés devant le siège du gouvernorat exigeant à ce que le gouverneur de la région leur trouve une solution à l'absence du délégué de leur ville qui n'a pas rejoint son poste depuis quelque temps. Les protestataires d'El Ktar appellent à une solution urgente préservant leurs intérêts qu'ils estiment durement touchés. Ils appellent également à la réouverture du siège de la délégation d'El Ktar et au retour aux activités administratives normales.