Dans le gouvernorat de Kairouan, l'olivier constitue la base de l'arboriculture. Ainsi, on y compte 6,6 millions de pieds d'olivier répartis sur 163.900 hectares. La production prévue pour la campagne actuelle est de 92.000 tonnes d'olives (contre 82.000 t l'année dernière), soit l'équivalent de 19.000 t d'huile. Notons que le gouvernorat de Kairouan compte 117 huileries avec une capacité de transformation de 244.000 t. Quant à la capacité de stockage, elle est de 8.000 t auprès de l'ONH et de 10.000 t auprès des privés. La campagne de cueillette, qui a débuté le 10 novembre, permettra de résorber le chômage puisqu'elle créera 1.500 emplois dans les huileries et offrira trois mois de travail au profit de 9.000 ouvriers dans les opérations de cueillette, sans compter les emplois indirects liés à la vente et au transport des olives et de l'huile. Et comme les fellahs se plaignent du manque de main-d'œuvre qualifiée, il a été décidé de créer 10 centres de formation au profit de 150 jeunes afin de les initier aux opérations de fructification et de taille. Il va sans dire que des mesures à même de garantir les meilleures conditions de cueillette ont été prises par les responsables régionaux afin d'assurer une production d'huile de qualité et de protéger l'environnement contre la pollution engendrée par la transformation des olives. Parmi ces mesures : - Sensibiliser les agriculteurs à la question de la bonne méthode de cueillette, afin qu'ils évitent le gaulage, nuisible à l'arbre. - Lutter contre la présence des étourneaux. - Contrôler convenablement tous les souks d'olives afin d'éviter l'anarchie. - Faciliter le déplacement des ouvriers qualifiés par les moyens de transport des producteurs. - L'emploi des caisses pour le transport des olives, et non des sacs en plastique.