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L'art de tout gâcher
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 12 - 2011

La pagaille a commencé à la 17e minute; pourtant rien ne laissait entrevoir une action pareille. Tout d'abord la rencontre a été devancée par un geste de reconnaissance à des figures sportives dont l'ex-gloire du CSS et de l'équipe nationale Mokhtar Dhouib. Nous profitons de cette occasion pour lancer un petit clin d'œil aux organisateurs pour qu'ils informent les médias afin de mettre en relief des gestes pareils parce que tout ce que nous avons vu c'est une grande foule sur la ligne de touche et des cadeaux échangés. Même la radio du Stade olympique n'a pas daigné annoncer ce qui se passe sur la pelouse. Au salut des joueurs, des roses ont été distribuées aux vingt-deux acteurs pour les offrir à leurs publics respectifs. Sur le terrain, rien, mais alors rien ne pouvait expliquer ce qui s'est passé sur les gradins du public visiteur. Tout baignait dans le miel quand les premiers fumigènes furent lancés sur les agents de l'ordre, suivis de cailloux puis des pierres par des adolescents inconscients qui confondent manifestation sportive et jeu de guerre. Rien ne justifie cette colère à moins que la colère soit déjà dans le bagage du public sfaxien au départ de Sfax. Ce qui nous laisse penser de cette manière, c'est que les choses sont rentrées dans l'ordre quelques minutes après et tout le monde croyait que c'était la fermeture d'une parenthèse indésirable mais les choses ont repris après la reprise, après seulement treize minutes de jeu. Cette fois-ci en plus grave et plus dangereux, les fumigènes et les pierres étaient destinés à la fois aux agents de l'ordre et au public local qui, Dieu merci, n'a pas riposté. Les trois mille spectateurs visiteurs ont été évacués et en ont profité pour terminer leur besogne en s'attaquant aux voitures garées au parking du stade.
Ce comportement inqualifiable et inquiétant ne pouvait pas passer sous silence. On n'a plus le droit de parler d'une minorité irresponsable qui n'appartient pas à tel ou tel club. Nous l'avons bien vu à Sousse. Il y avait bien une minorité mais c'était une minorité de sages et d'hommes responsables. Il est insensé de traiter les agents de l'ordre comme des ennemis venus d'une autre planète. Mais ce qui est encore pire et inconcevable c'est de voir un haut responsable du Club Sfaxien, M.Mseddi, justifier l'injustifiable en ces termes: «Les choses ont commencé quand un supporter sfaxien, voulant accrocher une banderole, a glissé et est tombé sur un policier !!! Ce que je ne comprends pas, c'est la forte riposte des agents de l'ordre, leur signe de victoire après avoir vidé les gradins des nôtres et enfin mais surtout les applaudissements du public local saluant les policiers !!!!! J'ai comme une conviction qu'on a voulu punir le public sfaxien» !!!!!?????
A qui profite tout cela?
Allons, un peu de sérieux messieurs les responsables, la politique de l'autruche n'a jamais mené à rien, il faut ouvrir les yeux et appeler les choses par leurs noms. On sait que les bureaux directeurs de nos clubs n'ont aucune influence sur les supporters. On sait que les responsables sportifs ont d'autres chats à fouetter. On sait qu'il y a des ''joueurs‘' derrière les rideaux qui manipulent et dirigent les supporters-marionnettes là où ils veulent. On sait que le football tunisien est un grand champ d'intérêt où personne ne laisse personne en paix si elle est hors du coup.
Nous savons tous que ce qui s'est passé à Sousse n'est pas propre au CSS mais le justifier en lui trouvant des excuses est encore plus grave. On s'attendait à trouver des gens capables de mettre en valeur les applaudissements des agents de l'ordre et donner aux faits leur vrai sens. Ces hommes et femmes applaudis ont sauvé un spectacle qui risquait de ne pas aller jusqu'au bout, d'ailleurs les incidents étaient sur les gradins et l'arbitre Slim Jedidi a arrêté la partie pendant sept minutes. Les policiers méritaient un salut pour les efforts déployés pour sauver un foot pourri qui est en train de polluer l'ambiance de tout un pays. Le ballon est rond et ne pèse pas lourd mais la boule de feu qu'il a déjà lancée dans notre pays risque de tout ravager sur son chemin.
Parlons de ce fléau, parlons-en courageusement et décidons-nous à arrêter ces petits grands gestes qu'on croit insignifiants mais qui forment réellement l'impureté sur laquelle se base la boule ravageuse. Parlons de cet entraîneur qui n'arrête pas de hurler sur le banc des remplaçants, parlons de ce joueur, qui pour un oui ou un non, lève ses bras au ciel pour demander réparation d'une injustice qu'il est le seul à voir, parlons de cet idiot de supporter qui descend sur la pelouse en pleine rencontre et se tape un sprint de deux cents mètres pour embrasser un joueur. Parlons de cette masse silencieuse qui déplore et condamne la violence dans nos stades mais n'hésite pas à menacer la police quand celle-ci essaye de vider un élément perturbateur.
En un mot, soyons francs avec nous-mêmes et parlons de notre inconscience, de nos prétentions et de notre vanité. Ce jour viendra peut-être et quand ça viendra, nous pourrons espérer dégager la violence de nos stades une fois pour toutes.


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