Le jeune réalisateur tunisien Mejdi Smiri poursuit le tournage de son long métrage Fausse note qui sera projeté le 10 janvier 2012 au 1er Festival du film tunisien à Hollywood (10-12 janvier 2012). Fausse Note, dont le tournage a duré environ un mois en Tunisie, est un long métrage de 1h15 mn qui relate l'histoire d'un architecte (Farès Belhassan) impliqué dans une affaire d'arnaque avec une bande de voleurs qui profite de ses ressemblances avec un homme d'affaires marocain pour voler une banque. Ce film réunit une pléiade de jeunes acteurs tunisiens dont Dhafer Zine El Abidine, Lotfi Abdeli, Lotfi Dziri et plusieurs jeunes comédiens tels que Nejla Ben Abdallah. Après avoir tourné une grande partie du long métrage à Tunis, Sousse, Bizerte et Sfax, l'équipe de production ira en France, au Maroc et en Espagne pour filmer les dernières séquences. Une projection-presse sera organisée le 27 janvier 2012 avant sa sortie dans les salles à la fin du même mois. Au Palais Ennejma Ezzahra : Les traditions musicales revisitées Le Palais Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Saïd a ouvert lundi dernier ses portes au colloque national sur «Les traditions musicales dans les régions tunisiennes», une initiative du Centre des Musiques Arabes et Méditerranéennes (Cmam) qui se tient deux jours durant pour mettre en valeur l'importance de préserver et conserver ce patrimoine musical en voie de déperdition. A cette occasion, M. Anas Ghrab, directeur du Cmam a tenu à mettre l'accent sur la différence entre les musiques traditionnelles ou populaires, par opposition aux musiques savantes, et ‘'les traditions musicales'' qui réunissent ces deux genres musicaux, source de richesse dans différentes régions tunisiennes. Cette manifestation, à laquelle ont pris part une vingtaine de chercheurs, musicologues, enseignants et doctorants de diverses régions du pays, a été marquée par la présentation d'exposés et d'études sur la méthodologie de collecte et d'archivage du patrimoine musical oral élaborés par des chercheurs, des institutions tunisiennes tels que le Cmam, des radios et des instituts supérieurs de musique. Les participants ont souligné l'importance de valoriser ce patrimoine musical tunisien, actuellement en voie de déperdition par manque de coordination entre les diverses institutions tunisiennes et suite à la non-application des conventions signées à cet effet, exprimant leur inquiétude au sujet de l'entretien, la préservation, et la conservation des archives sonores. Au programme de cette manifestation, figurent des communications sur les traditions dans le nord-est tunisien avec des conférences sur le chant religieux à Menzel Bouzelfa, le malouf à Testour et la Issaouya à Béni-Khiar. Le colloque a également été l'occasion d'évoquer les chants de mariage dans la ville de Sfax, la Gasba (flûte) dans la région du Kef, les modèles du patrimoine musical dans la région de Briket (Kairouan), les traditions musicales dans la région de Tozeur, et la stratification et le métissage culturel au Jerid. Des conférences sur El Tarig (genre musical), dans le patrimoine musical des M'hédhbas (Skhira), et le chant des femmes dans la région de Ghomrassen (sud-est) figurent également au programme. Le patrimoine insulaire a aussi une part belle avec une conférence sur les formes musicales des Tabbalas (joueurs de tambours) de Djerba, les Tabbalas de Kerkennah, et une intervention portant sur le fond musical des chants de femmes dans les îles. Dans ce colloque, une répartition selon les régions a été faite en vue de présenter cet inestimable patrimoine et redonner ainsi aux traditions musicales dans les régions la place qui leur revient dans le paysage artistique, culturel et ethnologique tunisien au service de la mémoire des peuples.