Le tribunal militaire permanent de première instance de Tunis a décidé le report, au 3 janvier 2012, du procès de «l'affaires des martyrs et blessés de la révolution», du district du Grand Tunis et des gouvernorats de Bizerte, Nabeul, Sousse et Zaghouan. La décision du tribunal a été prise à la demande de la défense des accusés. Les inculpés sont accusés notamment de meurtre non prémédité par négligence, de meurtre avec préméditation et de complicité de meurtre conformément aux dispositions du code pénal. Le nombre des accusés s'élève à 43 dont le président déchu, Zine El Abidine Ben Ali et les deux ministres de l'intérieur au cours de la période de la révolution, Rafik Belhaj Kacem et Ahmed Friaa ainsi que des officiers et agents des forces de sécurité intérieure à l'instar de Jalel Boudrigua, Lotfi Zouaoui, Adel Touiri, Ali Seriati et Mohamed Charfeddine. Tous les accusés dont certains en état d'arrestation ont assisté à l'audience à l'exception du président déchu, en fuite. Après l'appel des accusés, le président du tribunal a cité les noms des 42 martyrs et 97 blessés tombés durant cette période dans ces régions avant d'énoncer les chefs d'accusation. Un incident est survenu à l'ouverture de l'audience lorsque le juge a demandé aux journalistes de quitter la salle et rejoindre la tente installée pour abriter les familles des martyrs, des blessés et des accusés, avant de revenir sur cette décision après la menace des journalistes de boycotter le procès.