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L'ère de la féodalité a commencé
Commentaire : Classe politique tunisienne
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 12 - 2011


Par Soufiane Ben Farhat
Etrange alchimie de la politique. L'instinct tribal ancestral guette. L'atavisme n'a de cesse de reprendre ses droits.
L'actualité nous en administre la preuve par l'absurde. Ainsi, notre jargon politique devra-t-il s'enrichir sous peu de nouveaux vocables. Parmi ceux-ci il y a bien évidemment les termes de féodalité politique et de partitocratie.
N'en déplaise à ceux qui s'en offusquent, cela traduit un état de fait. Les élections de l'Assemblée constituante ont chamboulé le paysage politique tunisien. Des partis hier encore interdits ou souterrains tiennent désormais le haut du pavé. Des mouvances différentes, voire divergentes ou carrément antagoniques ont émergé. Il en résulte un véritable patchwork politique.
La politique s'exprime le plus souvent inconsciemment, par la force des choses. On ne juge guère les partis d'après l'idée qu'ils se font d'eux-mêmes. L'épreuve des faits est incommensurablement véridique.
A cet égard, on constate que les alliances politiques ont généré de véritables segmentations nouvelles dans le paysage politique. Les partis de la Troïka (Ennahdha, CPR et Ettakatol) constituent un bloc uni. Ils agissent en prépondérance, forts d'une majorité mécanique. Et ils ne concèdent rien à l'opposition. On a pu constater cela notamment au sein des responsabilités et commissions de l'Assemblée constituante, tout au long des débats sur l'organisation provisoire des pouvoirs ou dans la mise sur pied du gouvernement.
La Troïka a décidé d'agir seule. Et elle a les coudées franches pour s'y atteler. Pourtant, elle a mis près de deux mois pour annoncer la composition du nouveau gouvernement. A ce train-là, l'on se demande si le délai d'une année et demi maximum pour l'élaboration d'une nouvelle Constitution demeure plausible.
Bien pis, cela a un prix amer. Deux partis de la Troïka ont subi l'épreuve des frictions internes et des scissions à l'occasion de la répartition des portefeuilles ministériels. Des observateurs se demandent même si le CPR pourra survivre à l'épreuve du premier contact avec le pouvoir. Les querelles intestines et échanges à boulets rouges n'y sont guère d'une haute teneur éthique. Des considérations d'intérêts sordides et d'intéressement au premier degré y président.
Côté Ettakatol, les échanges ont commencé sur des questions de principes. Des dirigeants et militants de base et intermédiaires se sont exprimés, à haute voix. Ils ont pointé de l'index l'opportunité de l'alliance de leur parti aux choix modernistes et progressistes avec Ennahdha, un parti au référentiel religieux et aux choix ouvertement conservateurs. Puis, le débat s'est envenimé et on en est venu à la diatribe et aux insultes. Les griefs hautement éthiques du départ le cèdent de plus en plus à des considérations subjectives. Celles-ci sont moins ancrées dans le socle de l'échange sur les principes.
Le mouvement Ennahdha, lui, affiche une unité à toutes épreuves. Même si les observateurs avertis savent que ce parti n'est guère exempt de courants et d'échanges de principes. Ils portent sur le positionnement, l'orientation du parti, sa vocation dans les prochaines années. Mais l'épreuve du pouvoir semble privilégier l'union sacrée de tous les nahdhaouis. A preuve, et soucieux d'éluder les questions qui fâchent, les dirigeants d'Ennahdha ont décidé de reporter sine die le congrès du parti.
Pourtant, les segmentations, l'octroi de fiefs et de privilèges et le clientélisme sont de mise auprès de toutes les composantes de la Troïka. L'on signale même un certain nombre de parents de hauts dirigeants d'Ennahdha aux instances gouvernementales. Cela fait grincer des dents. Et cela rappelle même les pratiques de népotisme du pouvoir déchu.
Les segmentations «tribales» sont également de mise à l'endroit de partenaires étrangers. Ainsi, l'affaire Khyam Turki a-t-elle mis à jour l'interférence d'Etats du Golfe dans les affaires intérieures par Troïka interposée. Et cela ne rassure guère. Déjà que de forts soupçons pèsent sur les relations de la majorité gouvernementale avec le Qatar.
Bref, le paysage politique national fait montre de nouveaux frémissements, clivages et allégeances. La dialectique tordue de la proie et de l'ombre empêche d'y voir tout à fait clair. Pour le moment.


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