Sami Trabelsi et l'équipe nationale au centre d'une affaire qui ne les concerne pas, mais qui les touche Ce que nous craignions tous est malheureusement arrivé : dans le bras de fer qui oppose depuis le 14 janvier l'autorité de tutelle à la FTF —et celle-ci à toute l'opinion publique sportive (et pas seulement footballistique)—, l'équipe nationale de football a fini par être éclaboussée. C'est que la FTF, cette institution qui continue à se cacher derrière une Fifa, à son tour très mal au point et régulièrement secouée par des scandales, n'a pas trouvé mieux que de mettre en avant «l'intérêt national» pour «racketter» le ministère et le soumettre à un insoutenable chantage. L'idée est très simple : l'équipe nationale doit préparer la CAN et c'est l'occasion idéale pour aller demander de gros sous à l'autorité de tutelle, ceci sachant que tout refus serait considéré comme une esquive et un refus d'assumer les responsabilités. Manœuvres Et la FTF de relayer cela dans les médias afin de mettre la pression sur le ministère et le ministre. Cette FTF, dont les membres ont publiquement annoncé qu'ils partiront après avoir préparé le dernier match qualificatif pour la CAN et attendu l'issue de Tchad-Malawi. C'était le 8 octobre dernier. Mais avec la qualification de la Tunisie pour la CAN, énième revirement à 180 degrés, et voilà qu'ils reparlent de départ après la CAN. Et qui sait encore... A ces messieurs qui continuent de tergiverser, nous disons qu'ils ne perdent rien à attendre. M. Mohamed Aloulou a déclenché le processus, M. Slim Chaker a enfoncé le clou et M. Tarek Dhiab devrait achever l'œuvre en les délogeant de là où ils sont. D'ailleurs, ils le savent très bien. … Encore des manœuvres En attendant, ce sont Sami Trabelsi et ses troupes qui payent les pots cassés. Avec une précision de taille. Quelle utilité et quelle légitimité pour une fédération incapable de trouver de l'argent pour la préparation de l'équipe nationale? Toujours est-il que Sami Trabelsi et ses joueurs se retrouvent dans de mauvais draps, entre le marteau et l'enclume. Voilà un sélectionneur et des joueurs qui ont remporté le CHAN, qui ont accompli le miracle de redresser une situation désespérée et de se qualifier à la CAN mais qui servent aujourd'hui de monnaie de singe pour une manœuvre qui n'a pas déstabilisé le ministère mais ceux-là mêmes qui défendront les couleurs du pays. Indécent ! La légitimité du terrain Le troisième et dernier sujet que nous voulons aborder, c'est l'œuvre de déstabilisation entreprise depuis le premier jour que Sami Trabelsi a été nommé à la tête de la sélection. Pour une fois, ce n'est pas l'œuvre des membres fédéraux. Il ne manquerait plus que ça ! Les autres dont nous parlons, ce sont les habituels «envieux», pour la plupart des collègues de Sami Trabelsi, qui ne supportent pas la réussite d'un joueur et d'un homme exemplaire, ex-capitaine courage,ainsi que l'humilité de cette même équipe nationale, qui travaille et qui gagne en silence, sans déclarations fracassantes, sans manipulation et en parfaite discrétion. Il y en a même qui essaient depuis quelque temps de faire croire qu'ils sont les successeurs légitimes du brave Sami et qui font même croire qu'on leur court après pour «daigner accepter» ce poste qui leur est promis. A ceux-là, nous disons que Sami Trabelsi a gagné sa légitimité sur le terrain, dans des conditions où tout autre «recommandé» aurait rendu le tablier depuis belle lurette en jetant la responsabilité sur les autres ou en invoquant des «complots» imaginaires. La caravane passe…