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JMC : entre le discours et la coutume
contrepoint
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 04 - 2010

Par Khaled TEBOURBI : Retour aux «Journées musicales» (en cours de préparation) pour attirer l'attention sur un point, nous semble-t-il, peu abordé.
Les JMC ont été créées pour redonner un élan à la musique et l'amener à un sursaut de qualité.
Décision historique, et acquis d'autant plus précieux qu'il intervient à un moment où l'art musical accuse du retard par rapport aux autres expressions artistiques.
Qu'entendre par retard ici?
Simplement que la musique, à la différence du théâtre, des belles-lettres, du cinéma est beaucoup plus le fait de ses acteurs que de ses penseurs; de ses musiciens que de ses théoriciens. Un art sans théorie est un art sans culture. Il y a eu bien sûr des âges d'or pour la musique arabe (ères omeyyade, abasside , andalouse, années 1900-1930), époques où de grands poètes et des hommes de connaissance lui conférèrent une auréole intellectuelle.
Parenthèses révolues. Grenade est tombée et avec elle les savoirs des premiers siècles de l'Hégire. Quant au grand répertoire classique du XXIe, à peine survit-il sous les coups de boutoir du commerce des arts et de l'industrie audiovisuelle.
Le théâtre, le cinéma, la littérature ont plus ou moins résisté à ce ras-de marée médiatico-mercantile. C'est un peu dans leur nature.
La musique (particulièrement la chanson) genre essentiellement sonore, y a vite cédé.
Résultat‑: ce à quoi l'on assiste depuis 1990 : des marchands de clips rapaces, des musiques répétitives, des publics crédules et, fait marquant, une profession absolument en charge d'elle-même, croyant être seule habilitée à veiller sur le destin de son art.
Le talent ne suffit pas
On parle «d'attirer l'attention», la crainte, en fait, est qu'en cette phase de préparation, la conception des JMC ne dépend davantage de l'expérience des uns que de la science des autre. «De la coutume moins que du discours» (Roger Caillois).
Car il s'agit de ne pas oublier‑: les dernières sessions du festival de la chanson (et de la musique) étaient quasiment confisquées par les professionnels, avec tout ce que cela impliquait commence contestations, défiances, altercations, surenchères et polémiques médiatiques.
L'interruption de 2008 en a résulté.
Loin de nous de reprocher quoi que ce soit à la profession. Nous rappelons seulement à la distinction entre talent et savoir.
Le talent est à la base de la création musicale.
Le savoir musical organise la musique. Il aide à la concevoir, à dessiner ses contours futurs, à esquisser ses projets. Tout un travail, pas spécialement de protagonistes, plutôt de spécialistes (et il en existe sous nos cieux !).
Il ne faut surtout pas oublier que passer du «Festival» au «Journées» équivaut à passer au stade ultérieur (supérieur). Celui d'un événement musical ouvert à toutes les potentialités, à toutes les diversités et les affinités de notre musique.Un pas énorme, complexe, peut être décisif dont on imagine mal qu'il soit du seul ressort des praticiens. Il y faut encore de la méthode, de la réflexion, des compétences critiques et scientifiques.
Qu'est-ce qui se fait maintenant ? Sont-ce les choix pris au moment où l'on met en place «les Journées» ?
Du «vieux» sous l'étiquette
Il convient, enfin, de s'interroger sur les raisons et les responsabilités de ce «retard» de la musique.
Une question déjà : pourquoi des JCC en 66, des JTC en 83, et des Journées musicales que trente et quarante ans après ?
Il doit bien y avoir un mal chronique, des erreurs répétées, des défauts de structure pour l'expliquer.
Pas besoin d'en faire l'inventaire, l'essentiel, aujourd'hui, est de veiller sérieusement à ne plus tomber dans les mêmes travers. «Le bon vieux Festival» avec son «folklore» et son «darboukisme» loge encore dans bien des têtes, et pas des moindres‑! Le pire qui puisse arriver à notre musique‑: faire marche arrière quand tout concourt à la faire progresser.


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