Un match d'exhibition réunira, demain au Zouiten, les légendes du football tunisien et libyen A chaque fois que le politique foire quelque part, on fait appel au sportif pour sauver les meubles. C'est dans ce cadre que se tient le festival sportif tuniso-libyen. Cet événement sportif se tient pour aider le politique à réaffirmer l'aspect fraternel des relations bilatérales qui unissent les peuples tunisien et libyen. L'événement est tout simple. Il s'agit d'un match d'exhibition qui opposera les vétérans du football tunisien à leurs homologues libyens. Ils se donneront rendez-vous demain après-midi à partir de 15h00 au stade Chedly-Zouiten qui ouvrira exceptionnellement ses portes. Cette prestigieuse enceinte est, rappelons-le, fermée depuis le 17 novembre 2006. Les travaux de réparation sont achevés mais le stade n'est pas encore homologué car ne répondant pas aux normes de sécurité. Gratitude au peuple tunisien Les organisateurs du festival sportif tuniso-libyen ont organisé hier une conférence de presse pour mettre l'événement dans son cadre. Par ailleurs, le slogan du festival reflète son objectif, « Tunisie-Libye : un peuple uni ». « En organisant ce match d'exhibition entre les vétérans du football tunisien et leurs homologues libyens, nous avons voulu rendre hommage au peuple tunisien, à qui nous voulons exprimer notre gratitude pour sa solidarité envers le peuple libyen durant les moments difficiles qu'a connus la révolution libyenne du 17 février. C'est à travers le sport, vecteur d'union, que nous voulons rappeler l'aspect fraternel qui a toujours caractérisé les relations entre les peuples tunisien et libyen. Un aspect fraternel qui demeure indéfectible. C'est le message que nous voulons transmettre aux groupes armés qui veulent semer la discorde entre nos deux nations. A travers notre manifestation sportive, nous leur disons : vos manœuvres sont vouées à l'échec», a déclaré M. Boubaker Kaâbour, membre libyen du comité d'organisation. Parmi les stars du football tunisien qui fouleront demain la pelouse du stade Chedly-Zouiten, on s'attend à voir à l'œuvre Chokri El Ouaer, Temime Lahzami, Abdelhamid Herguel, Hammadi Agrebi et Khmaïes Laâbidi, pour ne citer que ceux-là. Tout ce beau monde chantera l'hymne de la fraternité. On en aura besoin en ces temps d'incertitudes sur nos frontières. Pourvu que le football baisse, un tant soit peu, la tension et aide les deux nations à retrouver calme et prospérité.