Les procédures administratives complexes ont toujours constitué un problème épineux pour les entreprises qui sont pénalisées au cours de leur démarche pour effectuer certaines actions relatives au développement de leur unité. Parfois, il faut mobiliser un agent pour effectuer toutes ces procédures qui sont à l'origine de la perte d'argent et de temps. Certes, des améliorations ont été effectuées en matière d'allégement des procédures en introduisant la liasse unique et l'installation des Guichets uniques pour la création d'entreprises, mais beaucoup de chemin reste encore à parcourir pour répondre aux exigences des promoteurs et des chefs d'entreprise. C'est dans ce sens que le ministère des Finances a mis en place, en collaboration avec la Banque mondiale, un nouveau projet de simplification des formalités fiscales et douanières. La réforme du système administratif, douanier et financier va profiter aux chefs d'entreprise qui évoluent depuis quelque temps dans un environnement difficile pour ne pas dire de crise. Les problèmes sont, en fait, d'ordre conjoncturel et structurel. Déjà fragile, la confiance entre l'administration et les chefs d'entreprise n'est pas toujours établie. L'administration appelle toujours les entreprises à faire des recrutements et de régulariser leur situation fiscale. Réduction du nombre de formalités Pourtant, plus d'une entreprise se plaint à qui veut l'entendre de la situation précaire des recettes et des problèmes d'approvisionnement et de commercialisation. Certes, chaque entreprise a ses problèmes spécifiques et le traitement des multiples problèmes au cas par cas – en vue de les régulariser – aura des effets bénéfiques. Il faudrait donc renforcer le dialogue entre les chefs d'entreprise (du moins certains d'entre eux) et l'administration en vue de rétablir la confiance. La réduction du nombre des formalités, quand cela est vraiment nécessaire, serait très bien accueillie par les chefs d'entreprise qui veulent enfin se consacrer à leurs activités et augmenter le rythme de la production, créer des richesses et recruter... Le projet de facilitation des procédures en question vise, en tout cas, à alléger certaines formalités administratives auprès de l'administration douanière au profit des particuliers et des chefs d'entreprise. Le nouveau projet vise à revoir la réglementation administrative dans le sens de plus de souplesse et de simplicité. Cela entre dans le cadre d'une gouvernance rationnelle qui se base sur une réglementation simplifiée et claire répondant aux attentes des administrés qui prônent la transparence des transactions. Un nouveau système de contrôle du processus administratif sera mis en place en vue d'améliorer davantage la qualité des prestations de façon durable et sécurisée. Le projet en question devrait toucher pas moins de 445 intervenants, 276 formalités douanières et 170 fiscales. La simplification des procédures au niveau de la réglementation et l'adoption d'une gouvernance rationnelle sont, certes, d'une grande importance et dénotent clairement la volonté de l'Etat d'apporter sa contribution à la productivité de l'entreprise. Mais d'autres actions devraient suivre en assurant des sessions de formation au profit des agents de la douane et de l'administration afin qu'ils fournissent les meilleures prestations. Des réunions régulières avec les chefs d'entreprise sont à prendre en compte pour permettre à ces derniers de s'exprimer et de mettre en exergue leurs points de vue et les problèmes auxquels ils font face en vue d'apporter éventuellement les correctifs nécessaires. La simplification des procédures administratives et douanières permettrait incontestablement d'améliorer le climat des affaires et d'inciter, par conséquent, les hommes d'affaires et les promoteurs à créer des projets, d'effectuer des extensions et surtout de produire plus et d'exporter.