Les supporters étoilés rêvent les yeux ouverts... Un sport sans rêve est une activité physique sans plus. Le rêve sans ce fondement et sans rapport étroit avec la réalité devient une folie, un fantasme irréfléchi. L'Etoile du Sahel a un public un peu trop exigeant dont les rêves dépassent de loin les possibilités du club. Un public gourmand, friand des plats royaux en dépensant des miettes. Le bureau directeur du club phare du Sahel est celui qui a dépensé le plus durant ce mercato hivernal pour renforcer les rangs de l'équipe première. Des joueurs de tous âges et à tous les postes pour affronter les défis d'une saison que tout le monde veut celle de la relance et du retour au succès et à la gloire. C'est ainsi que les recruteurs d'Afrique noire ont sillonné pour chasser l'oiseau rare et sont rentrés avec les Gustave Mangolo, Frank Kom, Gladis, ou encore le revenant Tambo Fayo. Le vieux Continent a aussi été la direction des recruteurs pour ramener des expatriés tels Hamed Nammouchi ou encore Aymen Belaid sans oublier les Taider et M'putu qui débarquent incessamment. Tous ces jeunes et moins jeunes ont nécessité un investissement lourd mais les dirigeants étoilés n'ont pas hésité un instant à le faire parce qu'ils ont la certitude que leur équipe a besoin d'un sang neuf et d'une motivation nouvelle. Chemin faisant ils ont cédé Danilo Petroli qui a envie de voir ailleurs. Ce n'est pas faute d'avoir essayé de le retenir. Ce divorce imposé aux dirigeants du club est mal reçu par un public qui voit en Danilo le magicien capable de réaliser des miracles avec sa petite baguette magique. Soit. Mais qu'a fait ce cher public pour aider à réaliser son rêve ? 1.300 à vous être abonnés cette saison : un chiffre ridicule de la part d'un public qui veut que son club de cœur joue sur tous les tableaux. C'est alarmant de voir un public si exigeant faire preuve d'une passivité pareille et d'une nonchalance manifeste. Qu'on nous excuse, mais c'est à la limite malhonnête de ne compter que sur la cotisation du président en exercice et d'une poignée de fidèles donateurs, qui se comptent sur les doigts d'une petite main, pour réaliser le rêve d'un public qui se veut nombreux et fanatique. Nous savons qu'il y en a parmi vous qui avanceront des excuses au nom de l'incertitude de voir cette saison se dérouler avec une présence du public dans les stades. On trouvera parmi vous aussi ceux qui considèrent cette saison comme une saison à haut risque, suite au nombre assez important des matches reportés pour des raisons d'insécurité. A première vue, ces excuses sont plausibles mais les dirigeants sont dans le droit de vous rappeler que, dans un passé très proche, il y a des supporters d'autres clubs qui ont acheté des tickets pour des matches à huis clos uniquement dans le but d'aider leur club dans le besoin. Exiger des titres et des stars a un coût. Qu'un seul homme ou que quelques-uns ne peuvent tout le temps assumer. La question? Quand tout cela changera-t-il?