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Nostalgie pittoresque, flâneries picturales
«Pause» de Raouf Helioui à la galerie La Médina
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 04 - 2010

Un pinceau orchestré par les pérégrinations de la mémoire. Mais aussi en incessante partance entre l'exotisme des formes et la pudeur de la couleur. C'est du moins les premières impressions jaillissant des 23 toiles tapissant actuellement les murs de la galerie La Médina. Cela dit, les tableaux de Raouf Helioui ont des âmes et véhiculent un langage à la fois simple et beau. L'espace de la toile est découpé en fragments, en surfaces monochromes et en lignes de force. Couleurs primaires, formes émancipées, l'espace est recréé comme un système géométrique ou encore comme une construction optique. L'architecte-peintre use, en effet, d'une gamme restreinte de couleurs tout autant que le pinceau joue sur la perspective et la planéité. Par des moments de méditation sur le cloisonnement et le décloisonnement des formes, le travail du peintre semble admettre à la base des esquisses qui s'apparentent à des relevés d'architecture, des élévations, notamment. Est-ce un réalisme méticuleux ou une invention de l'abstraction ? C'est moins la réponse qui importe que le rituel du questionnement face à la toile.
Avec la multiplication des objets constituant l'ensemble de la toile intitulée « Sbabti » (coordonnier), on obtient la perte du sens de l'objet en soi. Le tout s'amalgame dans un dialogue entre réalisme et impressionnisme. «‑Jeunesse‑» serait une autre façon de concevoir le nu, donnant à voir une possible reproduction sur la toile d'une image vue à travers une trame fictive qui vient magnifier le réel. Grâce à une répartition des couleurs suivant une grille perforée, ce nu est finement atténué et s'apparente, de là, à un extrait d'une bande dessinée, vu que le personnage se montre aussi dénaturé que dépersonnalisé.
Par ailleurs, un aveu, une confession est quelque part à déchiffrer dans le silence des tableaux du peintre. Entre un regard à la fois tendre et perçant et un autre innocent, le langage pictural semble mimer, à forte raison, la force des mots, parfois, à même de la transcender. «Petit tyran», «Anis» et «Innocence», des palettes qui en disent trop. Le pouvoir suggestif de l'image dorlote la mémoire du spectateur et l'invite à un voyage au bout du souvenir. Aussi, l'accord du gris et du noir dans «Petit tyran» laisse-t-il émaner un présage quant à un avenir incertain. Serait-ce celui du peintre, lui-même, en allusion à un déchirement artistique entre la peinture et l'architecture, pour finalement concilier les deux ?
C'est fort probablement cet aspect intrigant qui conférera au travail de l'artiste une certaine originalité malgré quelque platitude marquant les titres choisis.


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