On accepte toujours mal une éviction. Particulièrement lorsque les portes de la sélection sont claquées au nez Lundi dernier, Iheb Msakni et Walid Hichri ont repris le chemin du Parc B. A la différence que l'un a débarqué pour la première fois dans le complexe Hassen Belkhodja sous les flashes des caméras, comme nouvelle recrue qu'on a tenu à présenter aux médias avec son nouveau maillot flambant neuf, alors que le second a tenu à être plutôt discret. Walid Hichri a évité flashes et journalistes. Il est revenu abattu. C'était lisible sur son visage. Michel Decastel a tout de suite vu que son défenseur central va très mal. Il lui a accordé, ainsi qu'à Msakni, trois jours de repos. Les amis à la rescousse Vendredi matin, les deux internationaux ont repris le chemin des entraînements. Ils se sont contentés de tours de piste, histoire de se remettre en forme. Ils réintégreront le groupe aujourd'hui. L'éviction de Hichri et Msakni de l'équipe nationale est venue leur rappeler que la vie d'un footballeur est parfois très dure. Heureusement que dans l'équipe, on compte des amis dont l'un d'entre eux est passé par là : «En 2004, c'était pareil pour moi. Tout comme Hichri, j'ai été évincé de la sélection lors du dernier stage avant la CAN. Je connais Walid Hichri du temps où il jouait au Club Africain. Je l'ai vu commencer jeune. Nous étions toujours proches. Nous avons discuté ensemble après son retour. Il va très mal. Ça se comprend. Il saura s'en sortir. C'est un joueur qui a du caractère. Je lui ai parlé de ma propre expérience, notamment les échecs et les mésaventures que j'ai connus durant ma carrière. Nous allons continuer à discuter ensemble. Moi-même et tous les autres joueurs l'aiderons à retrouver le sourire», nous a déclaré Khaled Mouelhi. Pour notre interlocuteur, l'éviction de la sélection ne pose pas de problème pour Msakni : «Il comprend parfaitement les raisons de son éviction. Il sait pertinemment qu'il y a des joueurs, évoluant au même poste, qui sont plus expérimentés que lui, à l'image de Chikhaoui et Darragi. Désormais, il a plus de chances d'être convoqué en sélection, maintenant qu'il joue à l'Espérance», estime Mouelhi. Il retrouvera le sourire Le cas de Msakni ne pose pas problème pour ses camarades qui s'occupent plutôt de Hichri : «Iheb se porte beaucoup mieux puisqu'il s'est trouvé dans une nouvelle ambiance avec de nouvelles ambitions. C'est Walid qui va plutôt mal. C'est normal. Il a participé à tous les matches des éliminatoires de la CAN et a même marqué lors de la dernière rencontre face au Togo. Il a contribué énormément à la qualification de l'équipe nationale au tournoi africain. Dommage qu'il n'y est pas. Nous avons parlé avec lui, moi, Mouelhi et Bouazzi. Il retrouvera le sourire. Ça c'est sûr. C'est lui qui, habituellement, crée de l'ambiance dans les stages. Il fera sans doute pareil dans ce stage qui a commencé hier à Gammarth», promet Sameh Derbali. Iheb Msakni et surtout Walid Hichri savent pertinemment qu'évoluer à l'Espérance n'offre pas de temps pour se lamenter sur son sort. Il est temps de tourner la page de l'équipe nationale et passer à autre chose. En attendant d' y revenir bien sûr.