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Quand la violence s'installe...
Ici-Bas
Publié dans La Presse de Tunisie le 26 - 01 - 2012


Par Abdelhamid GMATI
Dans un Etat de droit, la violence se trouve généralement dans le monde de la délinquance où les gendarmes s'opposent aux voleurs. La seule violence tolérée est celle qu'exerce l'Etat pour faire respecter la loi. Dans une dictature, les services de l'Etat sont mis à la disposition du tyran pour défendre ses intérêts et violenter les opposants à son système. La Révolution était supposée mettre fin à ces pratiques et restaurer les libertés publiques et privées. Mais voici que depuis quelque temps, la violence se réinstalle essentiellement dans le monde politique culturel et universitaire et s'adresse aux idées, aux opinions qu'on veut faire taire par tous les moyens. Rappel :
— Des représentants de l'Etat sont agressés : (le gouverneur de Médenine séquestré, celui de Kebili «dégagé», le délégué d'El Oueslatia envoyé à l'hôpital, le poste de police de Zarzis attaqué par des individus armés de massue). A Maknassy, trois citoyens de passage sont pris en otage pendant plus de 6 heures.
— Des hommes politiques ont reçu des menaces de mort ; idem pour un professeur à la Faculté de La Manouba. D'autres enseignants et intellectuels sont agressés verbalement et physiquement.
— Les agressions contre les journalistes dans l'exercice de leurs fonctions se font de plus en plus nombreuses. Les derniers en date lors du procès intenté contre la chaîne de télévision Nessma. Un jeune blogueur a été suspendu de la chaîne El Watanya1 où il participait régulièrement à une émission pour des raisons «idéologiques».
— L'occupation de la faculté des Lettres à La Manouba par un groupe salafiste étranger au lieu, dure depuis deux mois, émaillée par des actes de violence verbale et physique.
— Toute cette violence est unanimement dénoncée par le président de la République provisoire, par le gouvernement provisoire, par les élus à la Constituante, par les représentants de partis et de la société civile. Et tous se déclarent attachés aux libertés d'expression, de pensée et de presse.
Les autorités dénoncent et promettent des poursuites contre les groupes extrémistes auteurs de ces violences. Jusqu'ici, on ne voit pas de suite. En même temps, un journaliste est traduit devant un juge pour avoir fait son métier, soit prendre des photos lors d'une audience publique. En même temps, un élu du parti Ennahdha appelle à la violence contre certains sit-inners, dont plusieurs n'ont fait que revendiquer pacifiquement, et qui pour la plupart ont participé à la Révolution.
Dans la Tunisie que l'on veut démocrate et libre, où l'Etat de droit règne, il ne saurait y avoir de violence. Seul l'Etat est habilité à en user pour faire respecter la loi et les droits des uns et des autres. Il ne saurait y avoir de comportement ambigu. On ne punit pas un journaliste qui exerce son métier pour laisser courir des agresseurs. Et si la liberté de presse et la liberté d'expression gênent certains, il n'est pas question de les entraver.
Combattre les idées ne se fait pas en les faisant taire. Cela ne mène à rien, au contraire cela les renforce. Ceux qui gouvernent aujourd'hui, opposants hier, en savent quelque chose.


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