Devant la dégradation du climat dans la plupart des établissements scolaires (collèges et lycées), enseignants et administration, ainsi que d'autres parties concernées ont décidé de réagir énergiquement. Qu'en est-il au fait ? La situation à l'intérieur des établissements est telle que les différentes parties éprouvent de grandes difficultés à mener à bien leur travail. L'ambiance qui y prévaut est imposée par un nouveau rythme et de nouveaux comportements des élèves. Ceux-ci refusent de respecter les moindres consignes et n'en font qu'à leur tête en ignorant délibérément les règlements élémentaires organisant la vie scolaire. Parmi celles-ci, l'heure d'entrée en classe. La grande majorité des lycées et des élèves ne respectent plus cette échéance fondamentale. Pour eux, 15 ou 20 minutes de retard ne représentent rien. Aussi voit-on des élèves encore dans la rue, alors qu'ils devraient être en classe. Pis encore, ils n'acceptent pas qu'on les sanctionne pour ce comportement même s'ils récidivent. La preuve : un établissement de Hammamet a voulu remettre les pendules à l'heure en appliquant le règlement. La réaction était virulente. L'établissement a été l'objet d'attaques avec des jets d'œufs et le personnel n'a pas été épargné. Pour ces manifestants, il n'est pas possible de prendre quelque mesure que ce soit à l'encontre de tels contrevenants. Des avertissements contre les retards suivis de renvois ont soulevé un tollé et envenimé l'atmosphère. Ce qui fait qu'il est, aujourd'hui, très normal dans tous les lycées que les cours ne sont entamés qu'avec beaucoup de retard. Ces abus sont devenus monnaie courante chez un grand nombre des jeunes élèves et les enseignants ne savent plus quoi faire. L'irrespect, les actes répétés d'agression et d'insolence font désormais partie du quotidien. Ni l'administration ni le personnel ouvrier ou administratif n'ont les mains libres. Leur action est entravée par ces agissements qui les menacent continuellement. Ne voyant pas venir des solutions adéquates de la part des autorités, certains établissements ont décidé de prendre leur sort en main. A cet effet, ils envisagent d'élire des conseils d'établissement pour organiser la vie scolaire et parer au plus pressé. Cette instance élue comprendrait des représentants des enseignants (un élu par matière), un représentant des ouvriers, un autre du personnel et un autre des élèves. Objectif : prendre efficacement les choses en main dans l'attente de mesures concrètes et énergiques des autorités.