• La période de mise en œuvre s'étend de 2009 à 2016 • Objectif : renforcer la compétitivité de l'économie tunisienne dans le domaine de la maîtrise de l'énergie tout en assurant l'amélioration et la promotion d'une bonne gouvernance environnementale La mise à niveau environnementale peut être l'occasion propice pour relancer les activités de certaines entreprises économiques qui ont vu leur productivité chuter suite à la conjoncture difficile que vit le pays de façon générale. Le programme environnement-énergie mené en partenariat entre l'Union européenne et la Tunisie, financé par un don de 33 millions d'euros par l'Instrument européen de voisinage et de partenariat, constitue un appui pour les entreprises qui veulent se conformer aux standards internationaux en matière d'environnement sans supporter un investissement élevé. Comme l'a souligné l'ambassadeur de l'Union européenne en Tunisie, M. Adrainus Koetsenruijter, le financement de projets environnementaux est assuré par plusieurs instruments mis à la disposition de la Tunisie pour la soutenir en vue de faciliter la transition démocratique et porter des aides aux populations défavorisées. Ce programme au centre d'une journée d'information sur la mise à niveau environnementale dans le cadre du projet environnement-énergie, organisé hier dans un hôtel à Gammarth par le Centre international des technologies de l'environnement, en collaboration avec l'Unité d'appui du programme Environnement-Energie. Le programme en question consiste à fournir l'assistance technique et la formation aux entreprises et aux acteurs environnementaux pour faciliter la mise à niveau environnementale. Consommation excessive des ressources énergétiques Les premières interventions – sous forme d'actions de vulgarisation et de sensibilisation, d'assistance technique et de formation – sont destinées, dans un premier temps, au secteur de l'industrie en général et de l'industrie agroalimentaire en particulier ainsi qu'aux unités hôtelières. Le choix de ces secteurs est motivé par leur capacité importante en matière de création d'emplois, d'exportations et d'investissements. Mais ils ont également des nuisances environnementales avec, en prime, une consommation excessive des ressources énergétiques ainsi que de l'eau et des matières premières. M. Mounir Romdhani, responsable contrats, financement et monitoring à l'Unité d'appui au programme (UAP) a indiqué que le programme sera exécuté en deux modes de gestion, à savoir «la gestion centralisée directe pour la composante subvention et la gestion décentralisée publique directe pour la composante opérationnelle du programme ». La signature de la convention de financement le 30 décembre 2008 a été suivie par la signature d'autres documents (avenant 1 et 2). La période de mise en œuvre s'étend donc de 2009 à 2016 divisée en une phase d'exécution jusqu'en 2014 et une phase de clôture durant les années 2015 et 2016. L'orateur a rappelé l'objectif global du programme Energie-Environnement qui consiste à soutenir la politique environnementale de la Tunisie et contribuer au développement et la consolidation d'une stratégie soutenable en matière d'environnement. Il s'agit aussi de renforcer la compétitivité de l'économie tunisienne dans le domaine de la maîtrise de l'énergie tout en assurant l'amélioration et la promotion d'une bonne gouvernance environnementale. En plus clair, le programme devrait permettre, notamment, une réduction de la pollution générée par les entreprises à travers l'augmentation des investissements dans des équipements de dépollution et une mise à niveau environnementale améliorée. Les dossiers à présenter au Fonds de dépollution serait également mieux élaborés. Un appui institutionnel et un renforcement des capacités des acteurs environnementaux sont inscrits au programme qui devrait, par ailleurs, renforcer les capacités techniques et organisationnelles des acteurs publics chargés de l'environnement avec un appui à la décentralisation. Les différentes catégories sociales seraient sensibilisées aux aspects écologiques en intégrant des acteurs gouvernementaux et ceux qui font partie de la société civile aux activités. Les entreprises industrielles et touristiques seraient tenues de diminuer les impacts négatifs sur l'environnement grâce à la maîtrise de l'énergie. Mme Sallouha Bouzgarrou, responsable de la programmation, de la planification et de la formation au Citet estime nécessaire «de respecter les obligations légales dans le domaine de l'environnement, d'augmenter la productivité et la capacité d'innovation, d'assurer un développement durable, de s'ouvrir davantage sur le marché national et international et d'améliorer l'image de marque». Et de rappeler les composantes du programme qui va permettre, entre autres, d'accompagner les entreprises dans la mise à niveau environnementale. La sensibilisation des entreprises et la formation d'une expertise nationale dans le domaine environnemental permettraient la maîtrise des outils de gestion environnementale. La vulgarisation et la sensibilisation vont concerner les experts publics et privés, les cadres d'entreprises, les dirigeants et les techniciens. Dans le même sens, Mme Naouel Mejri, responsable de la direction assistance aux entreprises au Citet, a parlé de l'accompagnement et du coaching – à publier dans un guide – qui devrait concerner la mise à niveau des stations de traitement des eaux résiduaires ainsi que d'un système de management environnemental ISO 14001, en plus de l'étude stratégique et l'institution d'un écolabel tunisien. Concrètement, des entreprises relevant des secteurs du textile, de la chimie et de l'agroalimentaire ont bénéficié de l'optimisation de fonctionnement de 15 stations de traitement ou de prétraitement existantes. Aussi, 100 entreprises ont-elles été accompagnées pour la mise en place d'un système de management environnemental. D'autres actions similaires ont été réalisées et le travail se poursuit pour réaliser le programme dans les délais impartis.