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"Tant qu'il y a des équivalents, on ne peut pas parler de pénurie"
Selon le président de la Chambre nationale des grossistes de produits pharmaceutiques
Publié dans La Presse de Tunisie le 29 - 02 - 2012

• «Les pharmaciens ne stockent pas pour une année comme le prétendent certains médias», insiste le responsable.
• A défaut de déchargement d'un navire, on a frôlé la catastrophe pour le «Phénobarbital», un barbiturique utilisé pour contrôler certaines formes de convulsions.
Dans le circuit de la distribution des médicaments, les grossistes sont un maillon incontournable. Leurs activités battent au rythme du secteur. En amont, ils s'approvisionnent chez les producteurs et l'importateur officiel. En aval, les pharmaciens d'officine sont leurs clients. Donc, ils sont en mesure de prévoir les pénuries et les tendances du marché et éventuellement d'en apporter les recommandations nécessaires.
En sa qualité de président de la Chambre nationale des grossistes de produits pharmaceutiques, M. Hazem El Ghoul est bien placé pour évaluer la situation du marché des médicaments et expliquer les éventuelles tendances.
Selon notre interlocuteur, la pénurie a touché principalement des produits saisonniers. «A ce jour (vendredi 3 février), et à ma connaissance, il n'y a pas de pénurie grave», note le professionnel. Le premier mercredi de chaque mois on arrête la situation des stocks des médicaments en Tunisie. Puis on organise une réunion avec le directeur général de la pharmacie et du médicament au ministère de la Santé pour débattre des éventuelles problématiques, notamment les pénuries. «Nos méthodes d'évaluation des stocks reflètent une image fidèle de la situation», souligne le grossiste.
En effet, la constatation ponctuelle des niveaux de stocks de médicaments de quatre grands grossistes reflète une situation habituelle et des quantités suffisantes en tous genres de produits. Il n'y a pas de quoi s'affoler. En dépit de ces propos rassurants, l'état de frénésie n'a épargné aucun opérateur, du producteur aux patients, en passant par les pharmaciens.
«Cette psychose trouve ses origines dans un récent communiqué des professionnels du secteur et des syndicats qui a attiré l'attention sur les effets néfastes des sit-in et des grèves notamment sur l'équilibre du marché», explique-t-il. Cette alerte a généré une vague d'interprétations et d'inférences peu réalistes. Dans un champ propice aux rumeurs, plusieurs versions et histoires ont été tissées. Toutes prévoyaient un scénario catastrophe.
Parmi ces rumeurs, il y a celle qui prétend que les pharmaciens stockent quelques médicaments pour une année et pour des périodes trop longues. «Ce n'est pas le cas», insiste-t-il. En effet, le professionnel n'a pas constaté un changement du comportement d'achat de ses clients, les pharmaciens d'officine.
Intrants et médicaments importés
De même, «tant qu'il y a des équivalents, on ne peut pas parler de pénurie», renchérit M. El Ghoul. Ainsi, les prescripteurs et les pharmaciens disposent d'une marge importante de substitution des médicaments. «Prendre un équivalent ne pose aucun problème et assure la guérison», insiste-t-il. Mieux encore, ce qui est rassurant, c'est que les produits pour les maladies chroniques sont disponibles en quantités suffisantes.
Mais est-ce qu'on est en mesure de préserver cet équilibre instantané, surtout que le marché des médicaments, et plus généralement le secteur, souffre de plusieurs distorsions et évènements tragiques? A cet égard, le professionnel pointe du doigt la contrebande vers les pays voisins. «Ce fléau a atteint des niveaux inhabituels, voire préoccupants», note le grossiste. Pour contrecarrer cette fuite de produits, il a interpellé «la vigilance des services douaniers».
En plus, le secteur évolue à l'image du pays et de plusieurs autres partenaires. Il est relié à une chaîne d'importateurs, de fournisseurs, de transporteurs... D'où d'autres facteurs exogènes au secteur qui peuvent troubler la bonne marche du secteur. «Ces derniers temps, plusieurs troubles ont été constatés au niveau des emballages, des flacons pharmaceutiques et autres intrants. Mais plusieurs de nos partenaires ont pu dépasser ces obstacles». Ainsi, pour les intrants produits en Tunisie, le ralentissement de l'activité des fournisseurs se répercute sur le rythme de production des laboratoires pharmaceutiques. Et dans peu de temps, on remarquera le déficit de ce produit sur le marché.
La situation est plus ambiguë avec les intrants et les médicaments importés. Car, en cas de retard, les délais de rétablissement de la situation sont plus étendus et les stocks de sécurité peuvent ne pas satisfaire la demande. «On a frôlé la catastrophe pour le Phénobarbital, un barbiturique utilisé pour contrôler certaines formes de convulsions», rappelle-t-il. Dans l'impossibilité de décharger sa marchandise dans les ports tunisiens, l'armateur a rebroussé chemin. Et il a fallu un mois et demi pour s'en approvisionner. «Pour ce médicament vital on a eu chaud», conclut-il.
Outre les difficultés conjoncturelles, le secteur souffre d'un déficit d'encadrement. «Chez les grossistes, on risque de ne trouver aucun cadre», déplore-t-il. Pourtant, l'activité est pointue et exige les services de pharmaciens et d'autres cadres paramédicaux.


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