L'humoriste suisse Karim Slama, qui s'est produit mercredi dernier sur les planches du Théâtre municipal pour nous présenter son one man show, cherche encore un titre à son spectacle mis en scène par Jean-Luc Barbezat. En présence d'un public assez nombreux et de toutes les tranches d'âge, le comédien a entamé sa prestation par un hommage à la révolution tunisienne, saluant la bravoure du peuple. Avec beaucoup de précision, le comédien nous a offert, pendant plus d'une heure, une galerie de personnages allant de l'agent de la circulation, de l'enfant et de l'adolescent jusqu'à la femme,décrivant les aspects de la vie quotidienne, usant de tout son talent d'imitateur pour nous présenter des sketchs dévoilant des aspects absurdes de la vie de tous les jours. Dans un style humoristique épuré où il use intelligemment d'un jeu de mots suscitant le rire général, le comédien a retenu l'attention des spectateurs, offrant des tours burlesques inattendus. Il s'est ainsi glissé dans la peau d'une tortue, d'un poisson et même d'un bébé dans le ventre de sa mère... Ce faisant, il nous a emmenés dans un monde où se mélangent les aspects de la vie familiale et du quotidien social, avec un point commun : les rapports humains. Usant de tout son charisme d'imitateur et avec une gestuelle parfaitement caricaturale, ce comédien a réussi à faire rire et à tourner en dérision, en finesse, les côtés drôles de la vie. Le spectacle rythmé et spontané est inspiré et nourri d'un vécu. «Dans ce spectacle, dont je cherche encore et toujours un titre, je me suis inspiré de ma vie personnelle et de moments absurdes que j'ai vécus», nous a confié le comédien à la fin de sa prestation.