• Les palais privés de Sidi Dhrif et de la Baie des Anges à Sousse doivent être nationalisés • 258 bien immobiliers de Ben Ali et de ses proches décomptés Les procédures liées à la décision de la cession des palais présidentiels annoncée le mois de décembre dernier par le président provisoire de la République, Moncef Marzouki, sont engagées. Des réunions de travail ont bien eu lieu au sein du ministère des Domaines de l'Etat et des Affaires foncières, avec toutes les parties concernées, dont le ministère des Finances et la commission de confiscation. C'est ce qu'indique M. Mohamed Adel Ben Ismaïl, président de la Commission de confiscation. Mais «l'acte de cession ne peut se réaliser qu'après évaluation de ces palais, l'accord du gouvernement et également celui de l'Assemblée nationale constituante. Ces palais et résidences privées appartiennent en dernier lieu au peuple». Les palais présidentiels qui pourraient être vendus sont au nombre de six, dont quatre qui sont propriété de l'Etat: Utique, Aïn Draham, Mornag et Hammamet, et deux privés : Sidi Dhrif et Khalij El Malayka (Baie des Anges), à Sousse. Actuellement, on procède à l'inventaire (meubles et objets) dans ces palais. Les deux palais privés de Sidi Dhrif et de la Baie des Anges à Sousse font actuellement l'objet d'une procédure foncière, car, il s'agit de les nationaliser. «Et aucune décision de vente de gré à gré» n'est possible, selon Mohamed Abbou, chargé de la communication au ministère des Domaines de l'Etat, qui poursuit : «Les procédures législatives et financières sont longues et peuvent durer encore des mois». Sur un autre plan, M. Mohamed Adel Ben Ismaïl nous apprend que le nombre des biens immobiliers de Ben Ali et de ses proches s'élève actuellement à 258, alors que le montant des sommes placées sur des comptes courants et des comptes Sicav s'élève à 60 milliards de nos millimes.