Déstabilisés, les Marsois n'ont pas fléchi. Signe de solidité. Décidément, les banlieusards vivent une saison exceptionnelle. On n'a jamais vu une aussi brillante formation marsoise. Une formation qui, d'un match à l'autre, ne cesse de donner du fil à retordre à ses adversaires. Les résultats parlent d'eux-mêmes : ils n'ont perdu aucun match depuis l'entame de la saison. En neuf journées, les banlieusards ont remporté 5 victoires et fait 4 matches nuls. Le dernier en date remonte à dimanche dernier où ils ont été tenus en échec par le CSS. La confrontation dominicale a été la première face à l'une des grosses cylindrées du championnat. Un test grandeur-nature puisque jusque-là, les «Vert et Jaune» n'ayant affronté que des adversaires du même calibre. Staff technique comme observateurs attendaient la réaction des banlieusards face à un gros morceau du championnat. Ils ont tenu tête Les Marsois avaient l'habitude de fléchir devant les adversaires de grand calibre, particulièrement lorsqu'ils encaissent un but. Dimanche, ils ont traité d'égal à égal avec leurs hôtes. Les débats étaient si disputés qu'on a assisté à un chassé-croisé entre les deux protagonistes. Après voir pris l'avantage, à peine dix minutes après le coup d'envoi, les banlieusards se sont fait rattraper au score avant d'être devancés. Ce qui a été frappant, c'est la force mentale des protégés de Gérard Buscher et leur volonté à aller jusqu'au bout de l'effort. Après avoir été légèrement dominés en première mi-temps, ils sont revenus à la charge après la pause. Porté vers l'offensive, le jeu marsois a failli apporter ses fruits en trois occasions nettes à la 80' et 90' et (90'+1). Mais Soufiane Moussa, Hichem Jebali et Bilel Ben Messaoud ont raté de peu le cadre. En phase défensive, pas moins de quatre tentatives sfaxiennes ont été déjouées, rien qu'en deuxième période. Mekki :le blé qui lève... La force de l'équipe réside également dans l'apport des jeunes formés dans l'école marsoise. Aujourd'hui, les blessures et les suspensions n'inquiètent plus le staff technique marsois. C'est que l'effectif regorge de doublures. Certes, les solutions de rechange sont issues des catégories jeunes qui disputent leur première saison avec les seniors, mais qui ont démontré qu'ils sont aptes à prendre la relève. Le dernier exemple en date est celui du jeune milieu Mohamed Aziz Mekki qui a remplacé au pied levé Didier Lébré, contraint de quitter le terrain après s'être blessé. Le jeune Mekki a convenablement rempli sa tâche et a séduit par sa vivacité et son cran, n'hésitant pas à aller à la rencontre des défenseurs sfaxiens. Avec l'arrière gauche Marouane Khalfi, promu au rang de titulaire en remplacement de Slim Mahjebi dont la saison est terminée pour cause de blessure, le blé qui lève, c'est désormais une réalité à la Marsa. L'Avenir a démontré dimanche qu'il a de sérieux arguments à faire valoir face aux gros morceaux du championnat. Pourvu que ça dure !